Une opération d’envergure menée par les services de contrôle de l’inspection régionale du commerce de Hassi Bahbah à Djelfa, en collaboration avec les services vétérinaires et la Gendarmerie nationale, a permis de saisir une importante quantité de produits importés en Algérie, et impropre à la consommation humaine. En effet, pas moins de 12 730 kg de viande avariée ont été interceptés hier, entraînant l’ouverture de procédures judiciaires contre les responsables de cette infraction.
Selon un communiqué publié par la direction du commerce et de la promotion des exportations, cette intervention s’inscrit dans le cadre des actions de surveillance et de contrôle destinées à lutter contre la commercialisation de produits, qu’ils soit importés ou pas, dangereux pour la santé publique en Algérie. L’enquête menée sur place a révélé que la marchandise concernée était constituée de viande de mouton importée, qui présentait des signes évidents d’altération et de non-conformité avec les normes sanitaires en vigueur.
Les agents de contrôle ont identifié 691 carcasses de viande ovine fraîche importée, totalisant un poids de 12 730 kg, dont l’état a été jugé impropre à la consommation après une inspection minutieuse. Face à ce constat alarmant, les autorités ont procédé à l’élimination de cette cargaison défectueuse en l’acheminant vers le Centre d’enfouissement technique de Hassi Bahbah, où elle a été détruite conformément aux réglementations en vigueur.
Ce type de violation des règles sanitaires constitue un danger majeur pour la santé des consommateurs, d’autant plus que la viande avariée peut être à l’origine de graves intoxications alimentaires et de maladies infectieuses. C’est pourquoi les autorités ont rappelé avec fermeté l’impératif de respecter les normes sanitaires en vigueur et les exigences strictes en matière de conservation et de distribution des produits alimentaires.
Cette saisie massive témoigne de la vigilance accrue des services de contrôle, qui multiplient les opérations de terrain pour traquer les produits non conformes et empêcher leur mise en circulation sur le marché. Les autorités ont assuré que des contrôles rigoureux seront maintenus et renforcés, en particulier sur les produits importés, afin de s’assurer qu’ils respectent les critères sanitaires exigés par la réglementation algérienne.
Les consommateurs sont également appelés à faire preuve de prudence en s’approvisionnant auprès de sources fiables et en signalant toute anomalie constatée dans la qualité des produits alimentaires commercialisés. La protection de la santé publique étant une priorité, toute tentative de fraude ou de mise en circulation de denrées avariées fera l’objet de poursuites sévères.
Cette opération illustre ainsi l’engagement des autorités à lutter contre les infractions sanitaires et à garantir aux citoyens des produits conformes aux standards de qualité et de sécurité alimentaire.
Produits importés en Algérie : le gouvernement agit
Face à la flambée des prix des denrées alimentaires, notamment des bananes et des pommes de terre, les autorités algériennes ont décidé d’adopter une mesure inédite. Le ministère du Commerce a ainsi annoncé la mise en place d’un plan d’urgence visant à écouler des stocks de bananes saisies à un prix réglementé, afin de contrer la spéculation qui pèse sur le pouvoir d’achat des citoyens, en particulier durant le mois sacré du Ramadan.
Dans le cadre de cette initiative, le prix de vente des bananes saisies a été fixé à 220 dinars le kilo pour les commerçants et à 250 dinars le kilo pour les consommateurs. L’objectif est de stabiliser le marché en permettant un accès plus équitable à ce produit très prisé en cette période.
Dimanche dernier, une opération de grande envergure menée par les douanes algériennes a permis l’interception de 34 conteneurs contenant près de 800 000 kg de bananes. Ces cargaisons, initialement destinées à l’importation, auraient été retenues illégalement dans l’intention de provoquer une hausse artificielle des prix.
Le phénomène de la rétention frauduleuse de produits alimentaires est de plus en plus observé en Algérie, où certains opérateurs peu scrupuleux n’hésitent pas à stocker massivement des marchandises pour en créer une rareté artificielle et gonfler les prix sur le marché.
Par ailleurs, dans un effort pour rétablir la transparence du marché, le ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations a pris des mesures strictes contre les opérateurs impliqués dans ces pratiques abusives. 53 importateurs de bananes ont ainsi été interdits d’activité, après avoir été reconnus coupables de manquements graves à leurs engagements en matière d’approvisionnement du marché.
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