13.000 euros cachés : une femme arrêtée en Algérie

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Au port maritime de Ghazaouet, dans l’ouest de l’Algérie, les agents de la douane ont récemment procédé à la saisie d’une somme importante en euros dissimulée par une femme sur le point d’embarquer à destination de l’Espagne. Cette affaire, rendue publique par un communiqué officiel de la Direction générale des douanes, a suscité l’intérêt des autorités chargées de faire appliquer la réglementation sur le mouvement des devises. La femme, de nationalité algérienne, a été interceptée alors qu’elle s’apprêtait à quitter l’Algérie par voie maritime, précisément par la ligne reliant le port de Ghazaouet, dans la wilaya de Tlemcen, à celui d’Almeria, opéré par la compagnie espagnole Trasméditerréa.

Selon les détails fournis dans la communication publiée sur la page officielle de la douane algérienne ce mardi 4 juin, la femme transportait illégalement la somme exacte de 13.000 euros. Cette tentative de sortie non déclarée de fonds en euros constitue une infraction à la législation en vigueur en Algérie, où la réglementation impose aux voyageurs le respect strict des plafonds autorisés pour les devises. En l’occurrence, toute personne, qu’elle soit femme ou homme, résidant ou non en Algérie, est tenue de déclarer toute somme en euros égale ou supérieure à 1.000 euros. Pour les étrangers, ce seuil est fixé à 5.000 euros. La femme interpellée n’avait procédé à aucune déclaration, en violation directe des dispositions en vigueur.

C’est au cours d’un contrôle de routine effectué par les agents de la douane sur les véhicules embarqués que cette importante somme a été découverte. La fouille, menée de manière aléatoire dans le cadre des vérifications habituelles, a permis de retrouver les 13.000 euros soigneusement dissimulés dans un compartiment du véhicule utilisé par la femme en question. Les douaniers, aguerris à ce type de manœuvre, ont immédiatement procédé à la saisie des euros et à l’établissement d’un procès-verbal, conformément aux procédures appliquées dans les cas de tentative de transfert illicite de fonds à l’étranger depuis l’Algérie.

La femme, dont l’identité n’a pas été révélée dans le communiqué, devra probablement faire face à des poursuites pour non-déclaration de capitaux. En Algérie, la loi considère comme une infraction douanière le fait de tenter de faire sortir ou d’introduire des montants en euros sans déclaration préalable. Les peines prévues varient selon les montants concernés et peuvent aller de simples amendes à des poursuites pénales, en cas de récidive ou de tentative organisée. Dans ce contexte, le cas de cette femme constitue un exemple concret des risques encourus lorsqu’on ne respecte pas les procédures exigées par la réglementation financière en Algérie.

Il convient de rappeler que l’Algérie, comme de nombreux autres pays, encadre étroitement la sortie et l’entrée des devises étrangères sur son territoire. Les autorités douanières multiplient ainsi les contrôles pour lutter contre les flux illicites d’argent, notamment les euros et autres devises fortes. La vigilance est d’autant plus renforcée durant les périodes de forte affluence dans les ports et les aéroports du pays. Le port de Ghazaouet, en particulier, constitue un point stratégique dans le dispositif de surveillance, étant l’un des principaux ports maritimes assurant des liaisons régulières entre l’Algérie et l’Espagne.

Dans cette affaire, la femme arrêtée à Ghazaouet a tenté de passer outre les règles pourtant largement diffusées par les autorités. Les douaniers ont réagi avec la rigueur exigée dans ce type de situation, réaffirmant ainsi leur rôle dans la protection de l’économie nationale contre les mouvements illicites de capitaux. Les 13.000 euros saisis constituent un montant significatif qui aurait pu échapper à tout contrôle si le personnel de la douane n’avait pas effectué ses vérifications avec soin. Ce fait divers rappelle aux voyageurs, et en particulier à toute femme ou homme transportant des devises, qu’en Algérie, la transparence est une obligation légale.

Ce type d’interception, loin d’être isolé, s’inscrit dans une série d’opérations régulières menées dans les différents points de sortie du territoire national. L’Algérie renforce sa stratégie de contrôle des devises, particulièrement en ce qui concerne les euros, pour prévenir la fuite des capitaux. Le cas de cette femme, les 13.000 euros saisis, et le port de Ghazaouet en tant que lieu d’interception sont désormais des éléments qui illustrent cette politique de vigilance.