4 morts et des blessés : voici le bilan de l’effondrement d’Oran 

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La nuit de samedi à dimanche a été marquée par un drame à Oran. Peu après minuit, un glissement de terrain s’est produit au lieu-dit « Ard Chabat », dans la commune et daïra d’Oran, provoquant l’effondrement brutal de cinq habitations précaires. Le bilan, confirmé par les services de la Protection Civile, est lourd : quatre personnes ont perdu la vie et treize autres ont été blessées, certaines grièvement.

Selon les premiers éléments d’information, l’incident est survenu vers minuit. Alertés par les appels des riverains, les secours sont rapidement intervenus sur place. À leur arrivée, ils ont découvert une scène de désolation : des pans entiers d’habitations en tôle et en briques se sont effondrés sous la force du glissement de terrain, piégeant plusieurs occupants sous les décombres.

Les victimes décédées étaient âgées de cinq à quarante-trois ans, ont précisé les services de la Protection Civile. Parmi elles, deux femmes, qui ont été évacuées dans l’urgence par des particuliers avant même l’arrivée des équipes de secours. Ce geste spontané a permis de réduire légèrement le délai d’intervention pour certaines victimes, mais n’a malheureusement pas suffi à sauver tout le monde.

Concernant les blessés, treize personnes ont été recensées. Les âges varient entre douze et soixante-quinze ans. Certains présentaient des blessures superficielles, tandis que d’autres souffraient de traumatismes plus sévères nécessitant une hospitalisation immédiate. Tous ont reçu les premiers soins sur place avant d’être transportés vers des établissements hospitaliers pour une prise en charge complète. Le travail des équipes de secours a été particulièrement difficile, en raison de l’instabilité du sol et de l’étroitesse des ruelles où les habitations étaient regroupées.

D’après les premiers constats, le glissement de terrain serait lié à la fragilité naturelle du terrain conjuguée à des infrastructures précaires, souvent construites sans permis ni études de faisabilité. « Ard Chabat », comme d’autres quartiers périphériques d’Oran, est composé en grande partie d’habitats de fortune, exposés aux aléas climatiques et aux risques géologiques. Les récentes pluies auraient contribué à détériorer encore davantage la stabilité du sol, précipitant l’effondrement.

Sur place, les opérations de secours ont duré plusieurs heures. Les agents de la Protection Civile, équipés de moyens légers et lourds, ont méthodiquement fouillé les décombres pour s’assurer qu’aucune victime n’était oubliée. Le site a été entièrement sécurisé afin d’éviter tout nouveau drame, les autorités craignant d’autres glissements secondaires en raison de la saturation du terrain.

Dès les premières heures du jour, plusieurs responsables locaux se sont rendus sur place pour superviser les opérations et apporter leur soutien aux familles sinistrées, suite à cet effondrement tragique à Oran. Une cellule d’urgence a été mise en place pour l’hébergement provisoire des rescapés, tandis qu’une enquête technique a été ouverte pour déterminer précisément les causes du sinistre et évaluer la stabilité du terrain dans les zones voisines.

Ce drame remet en lumière la problématique persistante de l’habitat précaire en Algérie, et plus particulièrement dans les grandes agglomérations comme Oran. Si des efforts de relogement ont été entrepris ces dernières années, de nombreuses familles continuent de vivre dans des conditions vulnérables, faute de solutions rapides et suffisantes. L’effondrement d’Oran, ville de l’ouest de l’Algérie, rappelle l’urgence de renforcer les politiques de prévention des risques, notamment en matière d’urbanisme et d’aménagement du territoire.

À Oran, le deuil et l’émotion étaient palpables au lendemain de la tragédie. Les habitants, sous le choc, tentaient de récupérer quelques effets personnels au milieu des débris, pendant que les opérations de sécurisation se poursuivaient. Un dispositif de suivi psychologique a également été activé pour accompagner les familles éprouvées par cette catastrophe.

La Protection Civile, de son côté, a rappelé les consignes de vigilance en cas de fortes pluies ou de signes de fragilité du sol, invitant les populations vivant dans des zones à risque à signaler toute anomalie. Tandis que les autorités locales multiplient les inspections pour éviter de nouveaux drames, les habitants d’Ard Chabat, eux, devront tenter de reconstruire leur vie sur les ruines laissées par une nuit tragique.