Le programme AADL 3 continue de susciter un grand intérêt parmi les citoyens algériens en quête d’un logement accessible et adapté à leurs besoins. Dans ce contexte, le directeur général de la trésorerie publique, Hadj Mohamed Seba, a dévoilé une mesure inédite introduite dans la loi de finances 2025. Il s’agit d’une réduction de 10% sur le prix des logements AADL 3 pour les bénéficiaires ayant recours à un crédit. Toutefois, cette réduction ne sera pas automatique : elle est soumise à une condition précise, à savoir le versement d’un acompte représentant 38% du prix total du logement. Cette initiative vise à alléger le fardeau financier des acquéreurs et à encourager l’accès à la propriété dans le cadre du programme AADL 3.
Le prix des logements AADL a toujours été au centre des préoccupations des futurs acquéreurs, notamment face aux fluctuations économiques et à l’augmentation du coût de la vie. Avec cette nouvelle mesure, les bénéficiaires du programme AADL 3 pourront voir le prix de leur logement réduit s’ils remplissent les conditions fixées par les autorités financières. Le gouvernement espère ainsi stimuler les paiements anticipés et réduire le poids de l’endettement sur les ménages, tout en optimisant les flux de trésorerie de l’État.
En parallèle, la loi de finances 2025 introduit également de nouvelles dispositions pour renforcer la stabilité économique du pays. Parmi elles, l’émission de Sukuk souverains, des instruments financiers islamiques permettant à l’État de diversifier ses sources de financement sans recourir à l’endettement extérieur. Cette démarche s’inscrit dans une volonté d’élargir les options d’investissement et d’attirer davantage de capitaux vers les projets de développement nationaux. Dans ce cadre, le secteur du logement, y compris le programme AADL 3, pourrait bénéficier de ces nouvelles ressources financières, ce qui pourrait influencer positivement le prix des logements AADL et améliorer leur accessibilité.
Sur le plan bancaire, la loi de finances 2025 apporte également des nouveautés significatives en matière de financement personnel. Les banques algériennes sont désormais autorisées à accorder des prêts pour financer divers besoins, tels que les soins médicaux, le tourisme ou encore les études. Cette réforme vise à offrir aux citoyens plus de flexibilité dans la gestion de leurs finances et à améliorer leur pouvoir d’achat. En facilitant l’accès au crédit pour des dépenses essentielles, le gouvernement cherche à dynamiser l’économie tout en apportant des solutions concrètes aux préoccupations des ménages algériens.
Par ailleurs, la digitalisation des services financiers progresse avec la généralisation du paiement électronique. Selon Hadj Mohamed Seba, l’assurance automobile peut désormais être réglée par carte bancaire et d’autres moyens électroniques, marquant une avancée significative vers la modernisation des transactions en Algérie. Cette transition vers le numérique s’accompagne de l’installation de nouveaux terminaux de paiement électronique à travers le pays. En 2024, environ 53 000 nouveaux appareils ont été enregistrés, portant le total à 67 000. Cette augmentation témoigne d’une adoption croissante des paiements numériques, facilitant les transactions et réduisant la dépendance à l’argent liquide.
L’introduction de ces mesures reflète une volonté des autorités de moderniser l’économie algérienne tout en soutenant le pouvoir d’achat des citoyens. Pour les bénéficiaires du programme AADL 3, la réduction de 10% sur le prix du logement constitue une opportunité intéressante, à condition de respecter le critère du paiement initial de 38%. Cette disposition pourrait encourager les souscripteurs à privilégier le règlement anticipé d’une partie du prix de leur logement AADL, leur permettant ainsi de bénéficier d’un allègement financier conséquent.
Toutefois, cette mesure soulève également des interrogations. De nombreux futurs acquéreurs se demandent s’ils seront en mesure de réunir une telle somme en acompte, compte tenu des réalités économiques actuelles. Le gouvernement devra donc accompagner cette initiative par des solutions adaptées, telles que des facilités de paiement ou des dispositifs d’aide destinés aux ménages à revenus moyens et modestes. En parallèle, les banques pourraient proposer des formules de financement spécifiques pour permettre aux souscripteurs du programme AADL 3 de bénéficier de cette réduction sans pour autant compromettre leur équilibre budgétaire.
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