Accès à 30.000 DA et consigne à 20.000 DA : un complexe « catastrophique » choque en Algérie

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C’est une scène difficile à ignorer qui circule actuellement sur les réseaux sociaux. Un complexe situé à Oran, en Algérie, fait l’objet d’un tollé après la publication d’une vidéo montrant un état d’abandon total, alors même que l’accès à ce lieu est fixé à 30.000 dinars, accompagné d’une consigne de 20.000 dinars. Le contraste entre les prix pratiqués et les images diffusées a immédiatement déclenché une vague de réactions, dénonçant la gestion défaillante de cet établissement.

La vidéo, filmée par un visiteur outré, montre une succession d’images qui parlent d’elles-mêmes. On y aperçoit des déchets au sol, des équipements cassés, une peinture extérieure complètement négligée et un manque d’entretien général frappant. Le complexe, censé accueillir des familles, donne plutôt l’impression d’un site à l’abandon. L’homme derrière la caméra commente d’un ton amer : « Et dire qu’ils exigent 3 millions de centimes pour avoir un accès à un complexe à Oran, ainsi qu’une consigne de deux millions, alors que le complexe est dans un état catastrophique. »

Ces propos ont rapidement trouvé un écho auprès d’un large public. En Algérie, les complexes sont souvent vus comme des espaces de détente ou de vacances familiales, et sont donc censés offrir un minimum de qualité en échange du tarif appliqué. Dans ce cas précis, ce sont les gestionnaires de ce complexe qui sont directement pointés du doigt. Leur manque de rigueur dans l’entretien du lieu, leur politique tarifaire jugée excessive et leur indifférence apparente aux attentes des visiteurs suscitent une colère grandissante.

L’Algérie regorge de potentiels touristiques et d’infrastructures capables de répondre aux besoins des citoyens. Toutefois, ce type de gestion hasardeuse nuit à l’image même de ces établissements. Le complexe évoqué dans cette affaire est aujourd’hui critiqué non pas pour sa localisation ou son architecture, mais bien pour la manière dont il est dirigé. Des internautes exigent des explications, voire une intervention des autorités compétentes pour évaluer les responsabilités. Pourquoi un complexe situé dans une ville aussi dynamique qu’Oran présente-t-il un tel niveau de délabrement alors que des frais d’entrée aussi élevés sont imposés ?

Il ne s’agit pas ici de généraliser ou de remettre en cause l’ensemble des structures en Algérie, mais de cibler les dysfonctionnements spécifiques liés à ce complexe. Plusieurs voix appellent d’ailleurs à plus de transparence dans la gestion de ces lieux publics, et à des contrôles réguliers pour éviter ce genre de situations. Le public algérien, attaché à la qualité des services et soucieux du bon usage de son argent, refuse de cautionner un système dans lequel des responsables exigent des montants importants pour accéder à un complexe qui, manifestement, ne répond pas aux normes minimales d’accueil.

Sur les réseaux sociaux, de nombreux commentaires fusent. Certains ironisent, d’autres appellent au boycott, mais la majorité des réactions restent centrées sur la demande de sanctions à l’encontre de ceux qui gèrent cet établissement. Des photos comparatives ont même été publiées, montrant d’autres complexes en Algérie qui, avec des moyens similaires, offrent des prestations nettement supérieures, preuve que la responsabilité incombe clairement à la direction locale de ce complexe et non à un défaut structurel plus large.

Ce cas de figure devrait servir d’alerte. Lorsqu’un complexe en Algérie impose un accès à 30.000 dinars et une consigne à 20.000, le minimum attendu par les visiteurs est un lieu propre, entretenu, sécurisé et fonctionnel. À défaut, c’est la crédibilité des gestionnaires qui est mise en cause, et leur légitimité à imposer de tels tarifs qui se trouve remise en question. Dans un contexte économique où chaque dinar compte, de telles dérives ne passent plus inaperçues, surtout quand elles sont exposées de manière aussi directe et authentique par des citoyens eux-mêmes.

L’Algérie mérite des complexes à la hauteur de ses ambitions. Pour cela, une seule solution : confier la gestion à des professionnels capables d’allier rigueur, respect du client et sens des responsabilités.