Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale, M. Fayçal Ben Taleb, a récemment déclaré que son département s’efforce de faciliter l’accès à l’emploi en Algérie en réduisant les obstacles à l’embauche. Selon ses propos, cette initiative vise à alléger les exigences des entreprises dans le but de permettre une plus grande inclusion des jeunes diplômés et des chercheurs d’emploi, notamment ceux qui sont encore à leurs débuts dans le marché du travail. L’une des principales priorités est de réduire les conditions trop strictes et parfois décourageantes imposées par certaines entreprises lors du recrutement.
En réponse à une question parlementaire écrite le 18 février dernier, Bentaleb a expliqué que le ministère œuvre pour la modernisation des structures de l’Agence Nationale de l’Emploi (ANEM) afin de mieux répondre aux défis actuels du marché du travail. Il a précisé que depuis 2010, l’ANEM a entrepris un processus de numérisation pour moderniser ses services et adapter ses outils de gestion aux évolutions du marché. Ce processus vise à améliorer la qualité du service public et à renforcer la transparence dans le traitement des offres d’emploi, ce qui permet de garantir des chances égales pour tous les demandeurs d’emploi.
Parmi les réformes majeures, le ministre a mentionné la mise en place d’un système d’information avancé, accompagné de 37 services électroniques, de programmes et de bases de données précises et efficaces. Ce système est conçu pour assurer la transparence dans le processus de médiation entre les candidats et les entreprises, une procédure qui repose désormais sur un programme appelé « Médiateur ». Plusieurs plateformes numériques ont été créées dans ce cadre, dont « Médiateur en ligne », la « Base de données des métiers et emplois algériens », ainsi que des services spécifiques destinés aux entreprises avec de grands comptes et aux travailleurs indépendants via la plateforme « Mon Opportunité ». En outre, d’autres outils ont été introduits, comme la plateforme numérique pour la gestion des allocations de chômage, ainsi que des systèmes de gestion pour les formations professionnelles, notamment « Qualification », « Formation » et « Écoute ».
Le responsable a également souligné l’importance du rôle des conseillers en emploi, qui interviennent activement pour négocier avec les employeurs afin de réduire les exigences excessives dans les offres d’emploi. L’objectif est de donner plus de chances d’embauche aux demandeurs d’emploi débutants. Par exemple, cela peut passer par la réduction des années d’expérience exigées pour un poste donné. Ce geste permet non seulement de faciliter l’accès à l’emploi pour les jeunes chercheurs d’emploi mais aussi d’encourager les entreprises à se montrer plus flexibles et inclusives dans leurs processus de recrutement. Parallèlement, les demandeurs d’emploi qui ne possèdent pas encore les qualifications nécessaires sont orientés vers des centres de formation professionnelle pour acquérir les compétences spécifiques requises par le marché du travail.
Cette démarche vise à répondre à une double problématique en Algérie : d’une part, le manque d’expérience de nombreux jeunes chercheurs d’emploi et, d’autre part, la difficulté pour les entreprises à trouver des candidats qualifiés. En apportant ces ajustements aux critères d’accès à l’emploi en Algérie, le gouvernement algérien cherche à rendre le marché de l’emploi plus accessible et à lutter contre le chômage des jeunes, en particulier ceux qui viennent tout juste de terminer leurs études.
Le ministre a insisté sur l’importance de ces réformes pour la création d’un environnement de travail plus favorable et inclusif. L’objectif ultime est de favoriser l’intégration des jeunes diplômés et des travailleurs débutants dans le secteur économique tout en permettant aux entreprises de disposer de main-d’œuvre qualifiée et disponible pour répondre aux besoins de croissance et d’innovation. Ces efforts sont particulièrement pertinents dans un contexte où le chômage des jeunes reste l’un des principaux défis socio-économiques du pays.
Ainsi, les réformes menées par le ministère du Travail visent à réconcilier les besoins du marché du travail avec les aspirations des chercheurs d’emploi, en particulier les jeunes diplômés. La simplification des conditions d’embauche, couplée à la modernisation des services de l’ANEM et l’orientation vers des formations spécifiques, devrait permettre de réduire les obstacles à l’emploi et offrir davantage de perspectives pour les demandeurs d’emploi en Algérie.
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