Achats de voitures de moins de 3 ans en France : un sale tour joué aux Algériens

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Un sale tour a été joué à plusieurs Algériens qui avaient décidé d’acquérir des voitures de moins de 3 ans en France, avant de les expédier en Algérie. Ce qui devait être une simple procédure d’achat et de transport s’est transformé en véritable cauchemar pour certains d’entre eux. Plusieurs témoignages recueillis par DNAlgérie révèlent des mésaventures aussi surprenantes que révoltantes.

Fares, un Algérien résidant en région parisienne, fait partie de ceux qui ont vécu une expérience traumatisante. Après avoir finalisé l’achat d’une Clio 5, il a pris la route en direction de Marseille, où il devait embarquer pour Alger. Ayant réservé une chambre dans un hôtel ne disposant pas de parking, il a été contraint de garer son véhicule dans une rue avoisinante. « J’ai fait Paris-Marseille en une traite, j’étais épuisé en arrivant. Je me suis dit qu’une nuit de repos avant l’embarquement ne ferait pas de mal », raconte-t-il. Mais au petit matin, la surprise a été brutale. « J’ai retrouvé ma Clio 5 dans un état indescriptible. Plus de capot, plus de portes, plus de caméras de recul, plus de rétroviseurs… J’étais sous le choc ! »

La scène était digne d’un mauvais rêve, mais c’était bien la réalité. Loin d’être un cas isolé, ce phénomène semble se multiplier. Mohamed, un autre Algérien ayant fait le déplacement à Marseille pour convoyer sa voiture en Algérie, a connu une mésaventure similaire. « J’ai garé ma Seat Ibiza dans une rue qui me semblait tranquille. Juste en dessous d’une caméra de surveillance, en pensant que cela me protégerait. Mais au matin, j’ai découvert que ma voiture avait été dépouillée de ses caméras de recul et de ses deux portes avant », témoigne-t-il, encore sous le choc.

Le phénomène n’est pas nouveau, mais il semble avoir pris une ampleur inquiétante ces derniers mois. Plusieurs automobilistes se sont retrouvés dans la même situation, notamment dans des villes portuaires comme Marseille, où le transit de véhicules à destination de l’Algérie est particulièrement fréquent. Les voitures récentes, surtout celles destinées à l’export, sont devenues des cibles de choix pour les voleurs. « Ils savent que ces véhicules vont quitter le territoire et qu’il y a peu de chances que les propriétaires engagent de longues procédures judiciaires en France », explique un habitué des liaisons maritimes entre Marseille et Alger.

Fares, qui avait économisé pendant des mois pour s’offrir sa voiture, ne cache pas son amertume. « J’avais tout calculé : l’achat, les formalités administratives, les frais de transport. Mais je n’avais jamais imaginé qu’on me la démonterait en une nuit. C’est comme si mes économies étaient parties en fumée. »

Même sentiment d’impuissance du côté de Mohamed, qui s’en remet difficilement. « Je pensais avoir pris toutes les précautions. Mais à quoi bon ? J’ai l’impression d’avoir été pris au piège, d’être tombé dans un engrenage où personne ne peut vraiment nous aider. »

Les victimes, bien que sous le choc, n’ont souvent que peu de recours. Déposer plainte est une option, mais les chances de retrouver les pièces volées sont minces. Certains propriétaires se retrouvent contraints d’abandonner leur projet d’exportation ou de revendre leur voiture en l’état à perte. D’autres, malgré les dommages subis, tentent tant bien que mal de réparer leur véhicule pour poursuivre leur voyage.

Face à cette recrudescence des vols sur les voitures de moins de 3 ans qui devaient faire le trajet France – Algérie, des automobilistes appellent à la prudence. Certains recommandent de privilégier les parkings sécurisés, même si cela implique un coût supplémentaire. D’autres suggèrent d’éviter les arrêts prolongés à Marseille et de se rendre directement au port dès l’arrivée en ville. Mais même avec toutes ces précautions, le risque reste présent.

Ce triste constat met en lumière une réalité alarmante : pour de nombreux Algériens souhaitant acquérir une voiture en France et l’expédier en Algérie, la route est semée d’embûches. Entre tracasseries administratives et insécurité, le rêve d’importer une voiture récente tourne parfois au cauchemar.

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