Le village d’Aït Bouhini, relevant de la commune de Yakourène dans la daïra d’Azazga, a été sacré village le plus propre de Tizi Ouzou, jeudi, lors de la proclamation officielle des résultats du concours Rabah-Aïssat, organisé chaque année par l’Assemblée populaire de wilaya (APW). La cérémonie, qui s’est tenue à la maison de la culture Mouloud-Mammeri, a mis à l’honneur les efforts collectifs et l’esprit de solidarité des villages participants, dans une ambiance empreinte de fierté et de reconnaissance pour l’engagement citoyen.
Ce concours, qui vise à promouvoir la protection de l’environnement et la préservation du cadre de vie en Kabylie, récompense les villages ayant fourni les efforts les plus remarquables en matière de propreté, de gestion des déchets et d’embellissement des espaces publics. Cette année, Aït Bouhini s’est distingué par son organisation exemplaire, sa mobilisation communautaire et sa capacité à maintenir un niveau d’hygiène et d’esthétique remarquable, confirmant ainsi la réputation de Yakourène comme l’une des communes les plus dynamiques de la wilaya.
Lors de la cérémonie, la deuxième place du concours est revenue au village Aïfane, situé dans la commune d’Iflissen, relevant de la daïra de Tigzirt. Ce dernier a été salué pour la continuité de son engagement écologique. Le maire d’Iflissen, Athmane Zarir, n’a pas caché sa satisfaction : « C’est un honneur pour nous de recevoir cette distinction qui confirme la grande dynamique citoyenne enclenchée dans plusieurs villages de notre commune. Après Arvi, distingué l’année dernière, Aïfane remporte le deuxième prix cette année, et cela motive les autres villages à suivre le même chemin », a-t-il déclaré avec fierté.
L’ambiance était tout aussi festive lors de l’annonce de la troisième place, attribuée à Aït Maâmar, un village de la commune de Aïn Zaouia, dans la daïra de Draâ El Mizan. Les villageois, accompagnés de leur président d’APC, Rabah Brahimi, ont célébré cette consécration en soulignant le travail collectif accompli pour maintenir leur village propre et accueillant tout au long de l’année.
Outre les trois premiers lauréats, cinq autres villages ont également été distingués. Le village Iguer Amrane d’Aït Ziki, dans la commune de Bouzeguène, a décroché la quatrième place grâce à son travail soutenu en matière de nettoyage et de sensibilisation. Il est suivi de Djemaâ Saharidj, commune de Mekla, en cinquième position, et de Tighilt, dans la commune de Mkira (Tizi Gheniff), classé sixième. Taourirt El Hedjadj d’Ath Yenni a remporté la septième place, tandis qu’Ifenaïne d’Aït Oumalou, relevant de Tizi Rached, a complété le classement en huitième position.
Le prix spécial du « super concours Rabah-Aïssat » a, quant à lui, été décerné au village d’Aït Lahcène d’Ath Yenni, en reconnaissance de ses efforts constants et de son modèle de gestion participative. Les lauréats de cette 12e édition bénéficieront de récompenses financières allant d’un à six millions de dinars, un soutien symbolique et matériel destiné à encourager la poursuite de leurs actions écologiques et communautaires.
Lors de son allocution, le président de l’APW de Tizi Ouzou, Youcef Sid Ali, a tenu à féliciter l’ensemble des villages pour leur engagement. Il a souligné que ce concours n’est pas seulement une compétition, mais avant tout une démarche citoyenne visant à promouvoir la propreté, la solidarité et la conscience environnementale à l’échelle locale. « Nous espérons une participation encore plus forte lors des prochaines éditions. Ce concours s’inscrit dans une dynamique collective pour œuvrer au développement durable de notre wilaya », a-t-il déclaré.
De son côté, Hachimi Radjef, président de la commission santé et hygiène de l’APW, a mis en avant l’importance de cette initiative dans la construction d’un modèle de développement fondé sur la participation populaire. Selon lui, la réussite du concours Rabah-Aïssat repose sur la synergie entre les autorités locales, les associations et les citoyens, un exemple concret de la gouvernance de proximité à la kabyle.
Le wali de Tizi Ouzou, Abou Bakr Seddik Boucetta, a lui aussi salué cette initiative qu’il a qualifiée de « levier d’éducation environnementale et de cohésion sociale ». Il a insisté sur le rôle essentiel des habitants dans la préservation de leur environnement, affirmant que de tels concours permettent de renforcer l’attachement des citoyens à leur territoire tout en inculquant des valeurs de civisme et de responsabilité collective.
Rappelons que l’édition précédente, en 2024, avait été remportée par le village Ihesnaouene de la commune de Mechtras, relevant de la daïra de Boghni, confirmant la continuité de cette tradition d’excellence environnementale à travers toute la wilaya. Aujourd’hui, avec la consécration d’Aït Bouhini comme village le plus propre de Tizi Ouzou, c’est toute une communauté qui se voit récompensée pour son sens du devoir et son engagement envers un avenir plus propre et plus durable.