Une scène surprenante s’est déroulée récemment et circule depuis deux jours sur les réseaux sociaux, attirant l’attention de milliers d’internautes. Dans une vidéo devenue virale, partagée notamment par la chaîne Al Hadath Algeria, on découvre une méthode inattendue utilisée par un voyageur pour tenter de transférer illégalement des devises vers l’étranger. Au départ de l’aéroport d’Alger, cet individu, qui devait embarquer pour Istanbul en Turquie, a eu l’idée de cacher des billets en euros à l’intérieur de dattes soigneusement emballées dans leurs boîtes d’origine. La séquence a rapidement fait le tour du pays, mettant une nouvelle fois en lumière l’ingéniosité parfois déconcertante de certains passagers en matière de fraude.
Le stratagème consistait à enlever le noyau de chaque fruit et à le remplacer par un billet plié. Une fois l’opération terminée, le voyageur plaçait de nouveau les dattes dans leur emballage initial, donnant l’impression que les fruits n’avaient jamais été ouverts. Dans la vidéo, on aperçoit clairement l’un des agents douaniers de l’aéroport d’Alger vider le contenu d’une boîte et découvrir, fruit après fruit, des coupures de différentes valeurs en euros dissimulées avec une minutie particulière. Le plan semblait ingénieux mais la vigilance des services de douane a permis de déjouer la tentative.
La ruse, bien que surprenante, n’a pas résisté aux contrôles. Les agents de l’aéroport d’Alger, habitués à toutes sortes de dissimulations, ont encore une fois montré leur capacité à identifier des transferts illégaux de devises. Chaque datte, présentée comme un fruit ordinaire, contenait en réalité un billet, preuve d’une organisation méticuleuse et d’une volonté claire de contourner la réglementation. Si le total exact de la somme saisie n’a pas encore été communiqué par la direction générale de la douane algérienne, les images suffisent à illustrer l’ampleur de la tentative.
Ce type de saisie rappelle l’importance des règles mises en place par les autorités concernant la sortie de devises du territoire national. En vertu de la réglementation en vigueur, les voyageurs, qu’ils soient résidents ou non-résidents, peuvent exporter jusqu’à un maximum de 7.500 euros par an, à condition que ce montant soit prélevé d’un compte devises ouvert en Algérie et que le voyageur présente un avis de débit bancaire. Dès que la somme dépasse cette limite, que ce soit 7.500 euros ou davantage, une autorisation de change délivrée par la Banque d’Algérie est exigée. Tout manquement à ces obligations expose le voyageur à des sanctions et à la confiscation des sommes non déclarées.
Les services douaniers de l’aéroport d’Alger soulignent régulièrement que la créativité des fraudeurs n’a pas de limite. Des euros ont déjà été dissimulés dans des vêtements, des appareils électroniques, voire à l’intérieur de bagages à double fond. Mais l’utilisation de dattes comme cachette reste une nouveauté qui a étonné même les agents les plus expérimentés. L’opération démontre cependant que malgré l’originalité des méthodes, la vigilance demeure la meilleure arme pour contrer le transfert illicite des devises.
Cette affaire, bien qu’inédite, s’ajoute à une série de tentatives déjouées par les autorités au niveau de l’aéroport d’Alger. Les euros, recherchés pour leur valeur et leur stabilité, sont souvent au cœur de trafics et de transferts non déclarés. Chaque nouvelle saisie rappelle aux voyageurs que les contrôles sont rigoureux et que toute tentative de contourner la loi, qu’elle implique un aéroport, Alger ou des euros, sera systématiquement sanctionnée.