Aéroport d’Alger : la douane met fin au rêve de certains voyageurs

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L’aéroport d’Alger a été le théâtre d’une opération de la douane algérienne qui a pris de court de nombreux voyageurs en provenance de Dubaï, un trajet prisé par les commerçants informels, appelés localement trabendistes. Ces derniers, habitués à importer divers articles de valeur en contournant les réglementations en vigueur, ont vu leur rêve de profits s’effondrer lorsqu’ils ont été interceptés par les agents de la douane algérienne.

Cette semaine, plusieurs passagers, valises bien remplies et espoirs d’une belle marge bénéficiaire en tête, ont été stoppés net par les élèments de la douane de l’aéroport d’Alger. Dans leurs bagages, des dizaines d’iPhone, des ordinateurs portables, des montres connectées et d’autres articles électroniques de grande valeur, soigneusement dissimulés pour éviter les taxes et maximiser les bénéfices à la revente sur le marché parallèle. Mais la vigilance des douaniers a mis fin à leurs ambitions en procédant à la saisie massive de ces marchandises.

Les scènes qui ont suivi ces confiscations ont été marquées par la stupéfaction et la colère de ces voyageurs qui pensaient pouvoir passer entre les mailles du filet. Certains ont tenté de négocier, d’arguer qu’il s’agissait d’effets personnels ou de cadeaux destinés à leurs proches. D’autres, pris de panique, ont même tenté de se débarrasser discrètement d’une partie de leur marchandise avant d’arriver au contrôle. Mais rien n’y a fait. La douane, bien au fait des stratagèmes utilisés par ces importateurs clandestins, a appliqué la réglementation avec fermeté.

Cette intervention n’est pas un fait isolé. Ces derniers mois, les autorités algériennes ont multiplié les opérations de contrôle dans les aéroports, en particulier sur les vols en provenance de Dubaï, de Turquie et de Chine, des destinations privilégiées par les revendeurs informels. L’objectif affiché est clair : lutter contre l’entrée massive de produits destinés au marché noir, qui échappent non seulement aux taxes mais créent aussi une concurrence déloyale pour les commerçants opérant dans le cadre légal.

Sur les réseaux sociaux, les réactions ne se sont pas fait attendre. Certains internautes ont salué cette action, estimant qu’il était temps de réguler un marché où les prix des produits importés de manière illégale flambent au détriment du consommateur. « Enfin ! Ces trabendistes achètent des téléphones à Dubaï pour les revendre deux fois plus cher ici sans payer un centime de taxe. C’est normal que la douane intervienne », s’indigne un utilisateur.

Cette vague de saisies rappelle une autre réalité : l’engouement des consommateurs algériens pour les produits high-tech importés, en particulier les iPhone, qui se vendent à des prix exorbitants sur le marché national. Face à la forte demande, le marché informel a prospéré, attirant de nombreux revendeurs cherchant à maximiser leurs profits en évitant les circuits légaux.

Malgré cette opération coup de poing, il est peu probable que le phénomène du trabendo disparaisse du jour au lendemain. Tant que la demande existera et que les disparités de prix entre l’Algérie et d’autres marchés resteront aussi importantes, certains voyageurs tenteront toujours leur chance. Mais avec une surveillance renforcée et une répression accrue, le rêve de ces importateurs clandestins pourrait bien se transformer en un véritable cauchemar.

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