L’aéroport international Houari Boumediene d’Alger a récemment été le théâtre d’une vaste opération menée par la Police aux frontières (PAF) en collaboration avec les agents des douanes. Ce coup de filet a permis de démanteler un réseau sophistiqué impliqué dans le trafic illégal d’argent via la falsification de documents bancaires. L’affaire, qui a conduit à l’arrestation de plusieurs individus, est désormais entre les mains de la justice, révélant l’ampleur du stratagème mis en place par les malfaiteurs.
Tout a commencé lorsqu’une passagère, prête à embarquer pour Istanbul, a été interceptée lors d’un contrôle de routine, selon Ennahar. Les agents de la PAF exerçant l’aéroport d’Alger, formés à détecter les anomalies dans les documents de voyage, ont rapidement remarqué une déclaration bancaire suspecte, portant sur un montant de 7 600 euros. Après vérification, il s’est avéré que le document était falsifié, ce qui a immédiatement déclenché une alerte.
Les investigations ont rapidement mis en lumière un schéma bien rodé. La suspecte arrêtée n’agissait pas seule : elle faisait partie d’un groupe organisé ayant déjà effectué près de 80 transactions similaires en utilisant des documents bancaires falsifiés. En exploitant les failles du système, les membres de ce réseau étaient parvenus à faire sortir d’importantes sommes d’argent du territoire algérien sans éveiller les soupçons. Leur destination privilégiée ? La Turquie, un pays vers lequel ils transféraient ces fonds de manière illégale.
Grâce à une enquête approfondie, les autorités ont pu identifier cinq suspects, dont quatre femmes. Parmi elles, deux ont été placées sous mandat de dépôt et sont actuellement incarcérées à la prison de Koléa. Le mode opératoire du réseau reposait sur la fabrication de fausses déclarations bancaires, permettant aux membres de transférer des fonds sans éveiller les soupçons. À chaque opération, des sommes similaires à celles découvertes lors de l’interpellation initiale étaient en jeu, laissant supposer un blanchiment d’argent d’une ampleur considérable.
Le démantèlement de ce réseau illustre la vigilance et l’efficacité des forces de l’ordre algériennes, qui surveillent de près les mouvements de capitaux à l’aéroport d’Alger. Face à l’augmentation des tentatives de fraude et de contournement des réglementations financières, la collaboration entre la PAF et les services des douanes s’avère essentielle pour lutter contre ces pratiques illicites.
Les suspects arrêtés sont poursuivis pour falsification de documents bancaires, blanchiment d’argent et violation de la réglementation sur les changes et les mouvements de capitaux. Ces infractions sont sévèrement punies par la loi, et les prévenus risquent de lourdes peines de prison en cas de condamnation.
L’enquête se poursuit afin de déterminer si d’autres personnes sont impliquées dans cette affaire. Les autorités cherchent également à comprendre comment un tel réseau a pu opérer aussi longtemps sans être détecté. Des complicités internes sont-elles en jeu ? D’autres filières similaires existent-elles ? Autant de questions auxquelles les enquêteurs tentent désormais de répondre.
Ce coup de filet retentissant met en lumière les défis liés à la régulation des flux financiers et à la lutte contre le blanchiment d’argent en Algérie. L’affaire rappelle également l’importance de renforcer les contrôles aux frontières afin d’empêcher de telles infractions de se reproduire. En attendant le procès des accusés, les services de sécurité restent mobilisés pour traquer d’éventuelles autres tentatives de fraude.
L’aéroport d’Alger, point névralgique du trafic aérien international, est sous haute surveillance, et cette récente affaire prouve que les autorités ne comptent pas relâcher leur vigilance.
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