Compagnies aériennes Low Cost – L’aéroport international Houari Boumediene d’Alger s’apprête à écrire un nouveau chapitre de son histoire. Après avoir misé sur la modernisation et l’extension de son nouveau terminal, la Société de Gestion des Services et Infrastructures Aéroportuaires d’Alger (SGSIA) amorce un tournant stratégique : redynamiser l’ancienne aérogare.
Lundi 3 février, son PDG, Mokhtar Saïd Medouini, a levé le voile sur ce projet ambitieux. « Je souhaite aussi développer l’aéroport national, qui est aussi international », a-t-il déclaré. Une phrase qui en dit long sur la vision du dirigeant : faire de ce terminal un point névralgique pour les vols low cost et une véritable plaque tournante du transport aérien en Algérie.
Un terminal dédié aux compagnies low cost : une nouvelle ère du voyage à petit prix
Alors que la nouvelle aérogare capte une grande partie du trafic international, l’ancienne infrastructure cherche à se réinventer. L’idée ? Attirer un plus grand nombre de compagnies aériennes à bas coût et transformer cet espace en un hub dédié aux voyageurs en quête de billets abordables.
« Nous allons injecter d’autres compagnies aériennes, telles que les low cost, dans l’autre terminal, au niveau du hall 2 », a expliqué Mokhtar Saïd Medouini. Une annonce qui pourrait changer la donne pour les nombreux passagers algériens et étrangers en quête de solutions de voyage économiques.
Déjà, des acteurs majeurs du low cost desservent l’aéroport d’Alger, parmi lesquels :
Transavia (France)
ASL Airlines (France)
Vueling (Espagne)
Volotea (Espagne)
AJet (Turquie)
Avec l’intégration de nouvelles compagnies, les voyageurs pourraient bientôt bénéficier d’un plus grand choix de destinations à prix compétitif. Cette stratégie vise aussi à désengorger la nouvelle aérogare, en répartissant plus efficacement le trafic aérien.
Un aéroport plus vivant : commerces, services et espaces rénovés
Mais la transformation ne s’arrête pas là. L’aéroport d’Alger ne veut pas seulement être un lieu de transit, mais une expérience à part entière.
Le PDG de la SGSIA a ainsi dévoilé un plan de relance commerciale audacieux. Son objectif ? Ouvrir un maximum de boutiques et de restaurants pour faire de l’ancienne aérogare un espace dynamique et attractif.
« Nous avons baissé les prix de location pour que tous les commerces soient ouverts, car je préfère que tous les espaces soient ouverts, même avec des prix bas, que tout soit fermé sans aucun revenu », a-t-il confié. Une approche pragmatique qui pourrait inciter de nombreuses enseignes à s’installer ou à rouvrir leurs portes.
Résultat attendu : une offre commerciale plus riche et diversifiée, incluant des boutiques duty-free, des restaurants, des cafés, des services de change et d’autres commodités. Pour les voyageurs, cela signifie plus de confort, plus de choix et une meilleure expérience avant ou après leur vol.
Un pari sur l’avenir : vers une nouvelle dynamique du transport aérien en Algérie
Cette transformation de l’ancienne aérogare s’inscrit dans une vision plus large : faire de l’aéroport d’Alger un acteur clé du développement aérien en Afrique du Nord.
Avec l’essor des compagnies low cost et la forte demande de vols économiques, la SGSIA semble avoir trouvé la bonne formule. Ce projet pourrait non seulement attirer plus de passagers, mais aussi stimuler le tourisme et les échanges économiques en Algérie.
Les défis, toutefois, ne manqueront pas :
Assurer une gestion fluide du trafic entre les deux terminaux
Adapter les infrastructures aux exigences des compagnies low cost
Maintenir une qualité de service optimale malgré l’augmentation du flux de passagers
Si la SGSIA réussit ce pari, l’ancienne aérogare pourrait bien renaître sous un nouveau jour, devenant un moteur de croissance pour le transport aérien algérien et un atout majeur pour les voyageurs en quête d’efficacité et d’accessibilité.
Le compte à rebours est lancé. L’aéroport international d’Alger s’apprête à changer de visage… et peut-être même à révolutionner la manière dont on voyage en Algérie.
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