Un climat de malaise s’installe peu à peu aux abords du parking de l’enceinte aéroportuaire algéroise. Ce qui n’était au départ qu’une gêne passagère semble désormais prendre les contours d’un véritable phénomène préoccupant à l’aéroport d’Alger. De plus en plus de voyageurs témoignent d’une situation qui les met mal à l’aise, à leur sortie de l’aéroport. Le point de tension se situe autour des bornes de compostage des tickets de parking, où certains individus, souvent postés à l’affût, attendent que les usagers s’approchent pour tenter de « les aider », parfois avec une insistance qui frôle le harcèlement.
Ce phénomène se répète fréquemment : dès qu’un automobiliste s’approche d’une borne pour payer son stationnement, à sa sortie de l’aéroport d’Alger une ou plusieurs personnes interviennent sous prétexte d’assistance. Avant même que l’usager n’ait eu le temps de saisir son ticket, le papier est arraché de ses mains ou capté de manière précipitée par l’un de ces individus. L’intervention est rapide, parfois brutale, et s’accompagne presque immédiatement d’une demande d’argent, souvent justifiée par le « service rendu ». Pour certains usagers, c’est la surprise, pour d’autres, la peur d’une réaction agressive en cas de refus ou simplement l’inconfort de devoir gérer une situation imprévue dans un lieu censé être sécurisé.
Sur les réseaux sociaux, une publication virale a récemment cristallisé cette inquiétude. Une internaute y décrit en détail son expérience désagréable, appelant les autorités à agir sans délai. « Alerte sur un phénomène inquiétant au parking de l’aéroport d’Alger. Un nouveau phénomène dérangeant prend de l’ampleur : des individus attendent près des bornes de paiement du parking pour arracher le ticket des mains des usagers sous prétexte de les aider à payer. Ils deviennent rapidement insistants et commencent à réclamer de l’argent, créant un climat d’agression et d’insécurité. Il est urgent que les autorités aéroportuaires, en particulier la police de l’aéroport, interviennent pour mettre fin à cette situation embarrassante et potentiellement dangereuse. La sécurité des usagers doit rester une priorité », a-t-elle écrit, visiblement indignée.
Sous cette publication, les témoignages affluent. Une autre internaute renchérit : « Ça m’est arrivé et il a regretté. Aussi ceux qui courent pour porter les valises alors qu’on a rien demandé ! Faut être ferme c’est tout ». Ce genre d’intervention spontanée, sous couvert de vouloir aider à porter les bagages, devient un autre point sensible dans l’expérience des voyageurs. Certaines personnes racontent avoir été suivies jusqu’à leur véhicule, interpellées malgré leurs refus explicites, ou même bousculées dans la précipitation. Si certains arrivent à imposer leur refus avec fermeté, d’autres, notamment les personnes âgées ou les voyageurs seuls, se retrouvent déstabilisés et contraints de céder quelques billets pour « acheter la paix ».
Face à la multiplication des cas, les commentaires oscillent entre indignation, lassitude et appels à l’action. Plusieurs internautes insistent sur la nécessité d’une présence policière plus visible autour du parking, non seulement pour dissuader ces comportements intrusifs, mais aussi pour rétablir un sentiment de sécurité générale. D’autres relativisent les faits, affirmant que ces scènes existent dans d’autres pays et qu’il faut simplement rester vigilant et savoir dire non fermement.
Cependant, le problème soulève des questions plus larges sur la gestion de l’espace public et la perception de sécurité dans des lieux aussi stratégiques qu’un aéroport. Là où chaque détail doit être maîtrisé pour garantir une expérience fluide aux voyageurs, ce genre de phénomène vient rompre l’ordre et ternir l’image d’une infrastructure internationale censée incarner l’efficacité, l’accueil et la modernité.
Pour l’instant, aucune annonce officielle n’a été faite par les autorités aéroportuaires ou les services de sécurité. En attendant une réponse institutionnelle, les usagers s’organisent comme ils peuvent : en partageant leurs expériences sur internet, en alertant les autres voyageurs ou en modifiant leur comportement à l’aéroport pour éviter d’avoir à faire face à ces individus. Mais l’attente d’une solution pérenne demeure, car pour beaucoup, l’angoisse commence désormais bien avant le décollage.