Aéroport d’Alger : un père de famille condamné pour « une bague de 5 millions »

Aéroport international Alger épices

Les services de sécurité de l’aéroport international d’Alger ont récemment arrêté un homme d’une soixantaine d’années, résidant à Dar El Beïda, à l’est de la capitale. Ce dernier, propriétaire d’un commerce de pâtisseries, a été surpris en flagrant délit de vol d’une bague en or estimée à environ 50 000 dinars, à l’aéroport d’Alger. L’affaire, qui s’est rapidement retrouvée devant la justice, a suscité de nombreuses réactions, tant par la nature de l’incident que par les circonstances entourant l’acte présumé.

Les faits se sont déroulés, selon Ennahar, au niveau du contrôle de sécurité de l’aéroport, un passage obligatoire pour tous les passagers avant d’accéder à la zone d’embarquement. La victime, une jeune femme avait déposé ses effets personnels dans un bac avant leur passage au scanner. Parmi ces objets figuraient son téléphone portable, ses clés de voiture et sa bague en or. Quelques instants plus tard, elle se rend compte que son bijou a disparu. Son regard scrute alors les environs et s’arrête sur un homme visiblement nerveux, qui tente maladroitement de cacher quelque chose dans sa main.

Voyant l’agitation de la voyageuse, ce dernier prend immédiatement la parole avant qu’elle ne puisse l’interroger, prétendant chercher ses propres clés de voiture égarées. Mais son attitude éveillant les soupçons, les policiers interviennent rapidement. Après quelques instants de tension, la bague est retrouvée sur lui. Il est alors conduit dans les locaux de la police aéroportuaire pour interrogatoire.

Aéroport d’Alger : l’accusé a nié toute intention de vol de la bague

Lors de son audition, l’homme nie catégoriquement toute intention de vol. Il affirme avoir ramassé la bague avec pour seule intention de retrouver son propriétaire et de publier un avis de perte sur Facebook. Cette explication, bien que peu convaincante au regard des circonstances, ne suffira pas à l’innocenter aux yeux de la justice.

Présenté devant le tribunal correctionnel de Dar El Beïda lors d’une audience publique, l’accusé, répondant au nom de K. Mohamed, doit alors faire face aux charges retenues contre lui. Il explique au juge qu’il se trouvait à l’aéroport pour accompagner des membres de sa famille en partance pour la Omra. Il insiste sur le fait qu’il n’avait nullement l’intention de voler la bague, et que son geste a été mal interprété.

De son côté, la victime, bien que bouleversée par l’incident, décide de faire preuve de clémence. En pleine audience, elle annonce renoncer à sa plainte et pardonne à l’accusé. Ce revirement pourrait laisser espérer un allègement de peine pour l’homme, mais le ministère public reste ferme. Le procureur de la République requiert une peine de trois ans de prison ferme assortie d’une amende de 200 000 dinars, estimant que les faits sont graves et nécessitent une sanction exemplaire afin de dissuader ce genre de comportements dans les espaces publics, particulièrement dans les aéroports.

Le tribunal, après délibération, tranche en faveur d’une peine plus clémente. L’accusé est condamné à six mois de prison avec sursis, une décision qui prend en compte l’absence d’antécédents judiciaires ainsi que la clémence de la victime. Cette sentence signifie qu’il n’effectuera pas de peine de prison tant qu’il ne commet pas d’autre infraction durant la période de sursis.

Cette affaire, bien que mineure en apparence, met en lumière l’importance des mesures de sécurité et de vigilance dans les lieux publics, notamment dans les infrastructures sensibles comme les aéroports. Les services de sécurité rappellent aux voyageurs l’importance de rester attentifs à leurs effets personnels et de signaler toute situation suspecte aux autorités compétentes.

Ainsi, ce qui aurait pu être un simple incident s’est transformé en une affaire judiciaire marquante, rappelant que la moindre erreur peut avoir de lourdes conséquences, en particulier dans des lieux aussi surveillés que les aéroports.

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