Aéroport d’Alger : un voyageur cache des euros sous sa ceinture, il se retrouve devant le juge

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Change Euros dinars algériens – Le 18 février 2025, la brigade de la police de l’aéroport international Houari Boumediene d’Alger a présenté trois suspects devant le parquet de la République près le tribunal de Dar El Beïda, pour avoir été arrêtés en flagrant délit de tentative de contrebande de devises étrangères vers l’étranger, plus précisément vers la Turquie et les Émirats Arabes Unis. Ces individus ont été interpellés avec des sommes d’argent considérables dissimulées de manière ingénieuse, dans le but d’échapper à la vigilance des autorités douanières.

Les sommes retrouvées, qui s’élevaient à plusieurs milliers d’euros, étaient dépourvues de justificatifs bancaires légaux permettant leur transfert, selon Ennahar. Les suspects ont ainsi recouru à des méthodes de dissimulation surprenantes pour contourner les contrôles physiques, tout en tentant de faire passer les fonds hors du pays sans respecter la réglementation en vigueur concernant le mouvement des capitaux. Ces pratiques illégales visent à faire transiter des devises sans déclaration préalable ni autorisation bancaire, ce qui constitue une violation directe des règles monétaires internationales.

Une méthode de contrebande audacieuse : les cachettes inattendues

L’une des techniques les plus surprenantes utilisée par l’un des suspects, un homme d’une cinquantaine d’années, a consisté à dissimuler une somme d’argent en euros sous la ceinture de son pantalon, au niveau du côté gauche de sa taille. Cette tentative de camouflage, bien que rudimentaire, visait à tromper les autorités de l’aéroport pendant le contrôle de sécurité. Un autre suspect, pour sa part, a opté pour une méthode plus subtile en cachant une somme d’euros à l’intérieur d’une boîte de pâte à dents, fermée de manière professionnelle pour éviter d’être détectée lors de l’inspection des bagages.

Les sommes d’argent ont été retrouvées et confisquées, et les suspects ont été immédiatement placés en garde à vue pour un interrogatoire. Lors de l’audience, les trois accusés ont été jugés pour avoir enfreint la législation et les régulations relatives aux échanges de devises et à la circulation des capitaux vers l’étranger, en vertu des procédures d’audience immédiate prévues pour de telles infractions.

Des excuses qui ne convainquent pas les juges

L’un des accusés, un certain « A. I. », a été appréhendé en possession de 9 500 euros en espèces, sans aucune justification bancaire ni déclaration préalable auprès des autorités douanières. Ce dernier, qui était sur le point de prendre un vol à destination de Dubaï, a affirmé qu’il avait oublié d’apporter le document officiel qui prouvait que les fonds étaient déclarés conformément à la législation. Il a ajouté qu’il avait bien entamé les démarches nécessaires pour obtenir l’autorisation de transférer une autre somme de 7 500 euros, comme l’indiquait une pièce justificative qu’il a présentée pendant l’audience. Toutefois, ses explications n’ont pas convaincu les juges, qui ont estimé qu’il avait agi de manière délibérée pour contourner les contrôles bancaires.

Un second accusé, un homme d’âge moyen et père de famille, a été intercepté alors qu’il tentait de faire passer 5 500 euros sous la ceinture de son pantalon, après avoir utilisé une technique de couture pour dissimuler l’argent dans son vêtement. Au moment de son arrestation à l’aéroport, ce dernier a nié toute intention criminelle et a prétendu qu’il avait l’intention de déclarer la somme aux autorités douanières avant d’être intercepté. Cependant, les traces de couture et la tentative de dissimulation ont suffi à prouver qu’il avait agi de manière illégale.

Enfin, le troisième suspect, « B. Anes », a été appréhendé à l’aéroport d’Alger avec 6 000 euros cachés à l’intérieur d’une boîte de pâte à dents, cachée dans ses effets personnels. Lors de son interrogatoire, il a nié les faits rapportés dans le procès-verbal de saisie et a affirmé que l’argent n’avait jamais été dissimulé de cette manière. Cependant, les autorités ont trouvé des preuves suffisantes pour confirmer les accusations portées contre lui.

Aéroport d’Alger : peines de prison et amendes requises pour ces euros dissimulés

À l’issue des plaidoiries, le procureur de la République a requis une peine de deux ans de prison à l’encontre de chaque accusé, accompagnée d’une amende doublant la somme liée à l’infraction commise. Les juges, après avoir pris en compte les circonstances et les déclarations des suspects, rendront leur verdict dans les jours à venir, en appliquant la législation relative à la contrebande de devises et la circulation illégale des capitaux.

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