Aéroport d’Alger – « Ce n’est jamais arrivé en Algérie » : Mediouni catégorique

Mediouni aéroport Alger

Dans l’univers du transport aérien, où la rapidité et l’efficacité sont des critères primordiaux, l’aéroport international d’Alger a marqué un tournant inédit. Une performance qui a de quoi surprendre, voire impressionner : en seulement 33 minutes, tous les bagages des pèlerins de retour du Hadj ont été restitués. Une première en Algérie, selon Mokhtar Said Mediouni, PDG de la société de gestion de l’aéroport d’Alger, qui a salué ce succès lors de son audition à l’Assemblée nationale.

« On a fait un énorme travail au sujet du Hadj (NDLR, au cours de l’année passée) et de la Omra en coordination avec nos partenaires, à savoir Air Algérie et tous les participants. » a déclaré Mediouni avant d’ajouter : « On a fait une chose qui n’est jamais arrivée en Algérie : remise de tous les bagages des Hadjs en 33 minutes. C’est extraordinaire. »

« L’aéroport d’Alger se développe de plus en plus. On a atteint un taux de numérisation de 100%, alors qu’à mon arrivée, le taux était de 4%. Cela fait suite aux ordres du président Tebboune au sujet de la généralisation de la numérisation, qui permet d’avoir une gestion transparente. En décembre 2024, on a numérisé l’aéroport d’Alger dans les délais, comme imposé par le président de la République. », a ajouté Mokhtar Said Mediouni.

Derrière cet exploit logistique, un travail minutieux a été mené en amont. La gestion des flux de passagers est toujours un défi de taille, surtout lorsqu’il s’agit du Hadj, l’un des événements les plus exigeants pour les compagnies aériennes et les infrastructures aéroportuaires. Chaque année, des milliers de pèlerins algériens se rendent à La Mecque et reviennent avec des souvenirs, des valises pleines, mais aussi une fatigue accumulée après un voyage éprouvant. Leur offrir un service de récupération des bagages en un temps record relève donc d’un véritable exploit technique et organisationnel.

Pour comprendre l’ampleur de cette réussite, il faut s’intéresser aux rouages internes de l’aéroport. Habituellement, la récupération des bagages après un vol long-courrier prend bien plus de temps. Entre le débarquement des passagers, le déchargement des soutes, la manutention des bagages et leur acheminement vers les tapis roulants, le processus peut s’étaler sur plusieurs dizaines de minutes, voire dépasser une heure en période de forte affluence. Mais cette fois-ci, les choses ont été différentes.

Le secret de cette réussite ? Une coordination sans faille entre les différents acteurs de l’aéroport. Air Algérie, principal transporteur des pèlerins, a collaboré étroitement avec la société de gestion de l’aéroport et les services de manutention. Un travail de synchronisation a été mené bien en amont pour s’assurer que chaque bagage puisse être rapidement traité dès l’arrivée de l’avion sur le tarmac. Des scanners de pointe ont été utilisés pour optimiser la gestion des flux et éviter toute confusion.

Un autre facteur clé réside dans l’anticipation de Mediouni. Les équipes au sol ont mis en place un dispositif spécial en prévision du retour massif des pèlerins. Des agents ont été déployés pour fluidifier la circulation des valises et éviter les engorgements aux tapis roulants. La numérisation des procédures a également joué un rôle crucial : en attribuant aux bagages des codes spécifiques et en les regroupant par vol avant même leur arrivée, le processus a été considérablement accéléré.

Mais cette avancée n’est pas seulement une prouesse technique, elle s’inscrit aussi dans une volonté de modernisation plus large du secteur aérien algérien. Depuis plusieurs années, des efforts considérables sont déployés pour améliorer les services aéroportuaires et rehausser le niveau des prestations offertes aux voyageurs. L’objectif est clair : faire de l’aéroport d’Alger un hub régional performant et compétitif.

Ce succès pourrait bien ouvrir la voie à d’autres améliorations. Les retours positifs de cette opération exceptionnelle pourraient inciter les autorités aéroportuaires à généraliser ces pratiques à d’autres vols et à d’autres périodes de forte affluence. Une meilleure gestion des bagages signifie moins d’attente pour les passagers, une meilleure expérience utilisateur et, in fine, une image renforcée pour l’aéroport.

Toutefois, si cette prouesse est à saluer, elle soulève aussi des attentes. Désormais, les voyageurs réguliers espèrent que cette efficacité ne se limitera pas aux seuls vols du Hadj, mais qu’elle sera étendue à l’ensemble du trafic aérien. L’un des défis majeurs reste la constance dans la qualité du service. Les équipes de l’aéroport d’Alger devront maintenir cette cadence exceptionnelle tout au long de l’année et sur tous les vols.

Avec cet exploit, l’aéroport d’Alger prouve qu’il est capable de se hisser au niveau des plus grandes plateformes internationales en matière de logistique aéroportuaire. Un défi relevé avec brio, qui marque peut-être le début d’une nouvelle ère pour le transport aérien en Algérie.

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