Aéroport d’Alger : « je n’ai pas pu y rester plus de 5 minutes »

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C’est une scène ordinaire devenue, pour un voyageur, une expérience difficile à oublier. À l’aéroport international Houari Boumediene d’Alger, l’un des plus fréquentés du continent africain, un passager en attente de son vol a raconté une mésaventure qui soulève une question d’hygiène dans un lieu censé refléter l’image du pays.

“Aujourd’hui, alors que j’attendais mon avion, j’ai voulu accomplir la prière dans la salle de prière de l’aéroport international d’Alger. En marchant pour y entrer, j’ai été surpris par l’intensité des mauvaises odeurs dès qu’on s’approchait de la salle. Franchement, c’est regrettable, surtout pour un endroit destiné à la prière, qui devrait être propre. Je jure que je n’ai pas pu y rester plus de cinq minutes. J’espère qu’ils prendront cela en considération et qu’ils nettoieront enfin cet endroit”, affirme ce voyageur.

Ce témoignage, diffusé sur les réseaux sociaux, a rapidement suscité de nombreuses réactions. Beaucoup de voyageurs réguliers ont confirmé avoir déjà constaté des problèmes similaires à l’aéroport d’Alger, notamment dans certaines zones peu entretenues. Plusieurs internautes ont partagé leur déception face à l’état des infrastructures, rappelant que l’aéroport d’Alger est la principale porte d’entrée du pays et qu’il accueille chaque jour des milliers de passagers venus d’Algérie et de l’étranger. Pour ces usagers, l’aéroport d’Alger devrait être un lieu exemplaire, où propreté et accueil reflètent la modernité et l’hospitalité algérienne.

L’aéroport international Houari Boumediene, inauguré dans sa nouvelle configuration en 2019, a pourtant été conçu pour répondre aux standards internationaux. Avec une capacité d’accueil de 10 millions de passagers par an, le terminal flambant neuf devait incarner le renouveau du transport aérien en Algérie. Mais derrière l’architecture moderne et les grands halls vitrés, certains voyageurs pointent un manque d’entretien régulier. Les zones de repos, les salles d’attente et même certains espaces de restauration seraient, selon plusieurs témoignages, parfois négligés. Le cas de la salle de prière de l’aéroport d’Alger vient ainsi raviver le débat sur la gestion quotidienne des infrastructures publiques.

Pour beaucoup, le problème ne vient pas de la conception de l’aéroport, mais du suivi. La propreté d’un espace public de cette envergure dépend en grande partie de la maintenance, de la surveillance et du respect des normes d’hygiène. Dans un aéroport comme celui d’Alger, où les flux de voyageurs sont constants, chaque détail compte. Une salle de prière, qui plus est, revêt une importance particulière dans un pays où la pratique religieuse occupe une place centrale. Voir un tel lieu dans un état jugé insalubre choque de nombreux fidèles.

Le voyageur qui a partagé son expérience explique avoir voulu simplement accomplir la prière avant son vol, mais il a été confronté à une atmosphère irrespirable. “Les odeurs étaient si fortes que je n’ai pas pu y rester plus de cinq minutes”, a-t-il insisté. Son témoignage met en lumière une réalité souvent tue : le décalage entre les ambitions affichées pour moderniser les infrastructures du pays et la réalité de leur entretien au quotidien. À l’aéroport d’Alger, la qualité du service devrait aller de pair avec la qualité des installations. Or, de nombreux passagers affirment que les efforts de maintenance ne suivent pas toujours la cadence de fréquentation.