L’aéroport international d’Alger est souvent le théâtre de scènes insolites, mais cette fois, ce sont les prix appliqués par les cafétérias qui ont suscité l’indignation d’un voyageur. Ce dernier, visiblement choqué par les prix affichés, n’a pas hésité à partager son expérience sur les réseaux sociaux, déclenchant ainsi un débat houleux parmi les internautes.
Dans son message, l’homme s’insurge contre des prix à l’aéroport d’Alger qu’il juge excessifs, en particulier pour les Algériens aux revenus modestes. En appui à ses propos, il a publié une photo du menu qui détaille les prix des boissons proposées sur place : un thé maison à 250 dinars, un thé en sachet à 300 dinars, un café simple à 250 dinars et un café en capsule à 500 dinars. « Ces prix sont clairement adaptés aux salaires européens, pas aux Algériens », écrit-il, soulignant ainsi un décalage entre le pouvoir d’achat local et les tarifs pratiqués.
Son post a rapidement enflammé la toile, générant une avalanche de réactions. Certains internautes ont partagé son indignation, estimant que les prix appliqués dans l’enceinte de l’aéroport ne sont pas en phase avec la réalité économique du pays. D’autres ont relativisé en expliquant que les tarifs dans les zones aéroportuaires sont souvent plus élevés partout dans le monde, en raison des charges spécifiques aux commerces situés dans ces espaces hautement sécurisés.
Pour d’autres encore, la question ne se limite pas aux prix, mais plutôt à la qualité du service et des produits proposés. Plusieurs témoignages rapportent que malgré des tarifs élevés, l’expérience client ne serait pas toujours au rendez-vous : temps d’attente long, personnel parfois débordé, et portions jugées insuffisantes. Un internaute raconte qu’après avoir commandé un café en capsule à 500 dinars, il s’est retrouvé avec une tasse à moitié remplie. « À ce prix-là, je m’attendais à une expérience exceptionnelle, mais j’ai eu droit à un café tiède et servi à la va-vite », ironise-t-il.
Prix à l’aéroport d’Alger : le PDG a pris des mesures
À l’aéroport international d’Alger, une initiative inédite a été mise en place sous l’impulsion du PDG de la société de gestion aéroportuaire, Mediouni. Son objectif : proposer du café et de l’eau à 50 dinars seulement via des distributeurs automatiques. Une mesure qui vise à alléger la charge financière des voyageurs, en particulier ceux confrontés à des retards de vol. « J’ai ramené des distributeurs automatiques à l’aéroport d’Alger. Le café est à 50 dinars, idem pour les bouteilles d’eau. Les voyageurs y trouvent également des snacks… etc. J’ai pensé aux familles nombreuses et à celles dont les vols auraient des retards. Imaginez que leur vol fait un retard de 4 heures, et si elles payaient une bouteille d’eau par heure à 250 dinars, le total serait énorme », a expliqué Mediouni sur un plateau télévisé.
Au-delà des passagers, cette initiative entend également bénéficier aux accompagnateurs, souvent contraints de patienter de longues heures dans les parkings de l’aéroport. « Je vais également mettre des camions snacks dans les parkings, qui serviront surtout pour les accompagnateurs », a-t-il ajouté, précisant que ces camions proposeront des produits à des prix accessibles.
Toutefois, cette avancée a rapidement donné lieu à des pratiques abusives de la part de certains commerçants présents au sein de l’aéroport. Profitant de cette offre à bas prix, certains ont été surpris en train d’acheter les bouteilles d’eau des distributeurs automatiques pour ensuite les revendre à 250 dinars dans la zone d’embarquement. Une pratique qui n’a pas échappé à la vigilance des autorités aéroportuaires. « On a vu que certains commerçants achetaient des bouteilles à 50 dinars aux distributeurs pour les revendre dans les commerces de la zone d’embarquement à 250 dinars. On est en train de les surveiller vu qu’on a tout ce qu’il faut pour le faire. Ils font de la spéculation et les auteurs en seront punis, car la loi algérienne sanctionne les spéculateurs », a averti Mediouni.
Des dispositifs de surveillance ont été déployés pour identifier et sanctionner ces comportements jugés opportunistes et contraires à l’éthique commerciale. Ces commerçants risquent des sanctions sévères conformément à la réglementation en vigueur, qui interdit toute forme de spéculation abusive.
Cette initiative, bien qu’encore récente, marque un tournant dans la gestion des services au sein de l’aéroport d’Alger. Elle illustre une volonté d’améliorer l’expérience des passagers et de lutter contre les pratiques commerciales déloyales qui nuisent à leur pouvoir d’achat. Grâce à ces nouvelles mesures, les voyageurs et leurs accompagnateurs peuvent désormais accéder à des produits essentiels à des prix raisonnables, sans crainte d’être pris au piège d’une inflation injustifiée. Mediouni semble déterminé à poursuivre cette dynamique en veillant au strict respect des prix fixés, garantissant ainsi un environnement plus équitable et accessible pour tous.
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