À l’aéroport de Paris Roissy, la compagnie nationale Air Algérie a surpris ses passagers d’une manière inhabituelle lors du vol Paris-Alger du 4 mars 2025, en plein Ramadan. Alors que les voyageurs s’attendaient à des retards fréquents, des problèmes d’embarquement ou d’organisation, la compagnie a déjoué tous les pronostics en offrant une expérience fluide et ponctuelle, suscitant la surprise et l’étonnement parmi ceux qui étaient à bord.
De nombreux passagers ont partagé leur étonnement face au bon déroulement des opérations, que ce soit lors de l’enregistrement ou de l’embarquement. « Je craignais un retard, mais finalement tout s’est très bien passé, c’était très fluide, que ce soit à l’enregistrement ou à l’embarquement », confie une voyageuse à la rédaction de DNAlgérie. L’un des éléments les plus surprenants de ce vol a été l’avance du départ par rapport à l’heure initialement prévue. « On a démarré de l’aéroport de Roissy 20 minutes avant l’heure, ça change des retards de plusieurs heures chez Air Algérie », ajoute-t-elle.
Cette ponctualité inhabituelle a même permis aux passagers de profiter davantage de leur arrivée en Algérie, notamment en cette période de Ramadan où le temps passé en famille est particulièrement précieux. « Le fait d’être arrivée avant l’heure m’a permis de profiter pleinement de ma soirée avec ma famille », précise-t-elle, exprimant ainsi sa satisfaction.
Un autre détail marquant du vol a été le nombre relativement restreint de passagers, ce qui a rendu l’expérience encore plus agréable pour ceux qui étaient à bord. « On n’était pas nombreux à bord du vol, et tout le monde avait l’air surpris du départ avant l’heure », souligne une autre passagère, encore étonnée par cette organisation impeccable de la part d’Air Algérie.
En cette période de jeûne, le service à bord a également été un point particulièrement apprécié par les voyageurs, notamment l’attention portée au repas du ftour. « Pour ce qui est du ftour, on nous a servi un plateau repas composé d’eau, jus, dattes, fromages, sandwich de pain de mie au fromage, des biscuits », détaille une passagère. La compagnie a veillé à ce que chaque passager puisse prendre son repas de manière confortable et dans le respect du Ramadan. « Ils nous ont servis bien avant l’heure pour permettre à ceux qui ne jeûnent pas de manger. Au moment de la rupture du jeûne, on nous a confirmé que c’était bien le moment. On a tous apprécié », ajoute-t-elle.
Ce vol Paris-Alger du 4 mars 2025 restera sans doute dans les mémoires des passagers qui l’ont pris, non pas pour une mauvaise expérience, mais pour un service sans accroc, une organisation fluide et un respect du timing inhabituel pour une compagnie souvent critiquée pour ses retards. Alors que de nombreux voyageurs algériens partagent fréquemment des récits de vols retardés, de problèmes d’organisation ou de services à bord parfois inconstants, ce vol semble être une exception bienvenue qui a agréablement surpris tous ceux qui étaient à bord.
Si cette efficacité et cette ponctualité venaient à se généraliser sur l’ensemble des vols de la compagnie, Air Algérie pourrait considérablement améliorer son image et restaurer la confiance de nombreux voyageurs qui, ces dernières années, se sont tournés vers d’autres compagnies aériennes en raison des nombreux désagréments rencontrés. En attendant, ce vol Paris Roissy Alger d’Air Algérie restera une belle surprise pour ses passagers, qui ont pu vivre une expérience de voyage des plus agréables en ce mois sacré du Ramadan.
Aéroports de Roissy et Orly… : Retailleau menace Air Algérie
Les tensions entre la France et l’Algérie prennent une nouvelle tournure, avec un accent mis sur les opérations d’expulsion des ressortissants algériens en situation irrégulière. Lundi 3 mars, sur le plateau de BFMTV-RMC, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a laissé entendre que des sanctions pourraient être envisagées contre la compagnie aérienne nationale Air Algérie, accusée de freiner le processus de reconduite aux frontières.
Dans un contexte diplomatique déjà marqué par des désaccords entre Paris et Alger, le ministre ne cache pas sa détermination à faire respecter les règles en vigueur. « Je ne m’interdis rien. On peut vérifier les conditions dans lesquelles les commandants de bord respectent notre droit et les formalités administratives », a déclaré Bruno Retailleau. Il a également souligné que de telles pratiques ne seraient pas tolérées en France, tout en insinuant que l’Algérie, de son côté, ne s’en prive pas : « J’observe qu’à Alger, ils ne s’en privent pas ».
Cette déclaration fait suite à une note interne du ministère de l’Intérieur, datant de mi-février, qui dénonçait une « exigence supplémentaire et nouvelle » de la part d’Air Algérie. La compagnie nationale exigerait désormais des laissez-passer consulaires, y compris lorsque les individus concernés possèdent déjà des pièces d’identité valides. Cette procédure, jugée contraire aux accords bilatéraux entre les deux pays, complique et ralentit considérablement les expulsions.
Pour contrer ces obstacles administratifs, la note ministérielle donne des consignes précises aux forces de l’ordre. Désormais, il est demandé aux policiers d’obtenir « un écrit » attestant du refus d’embarquement de la part des autorités algériennes ou, à défaut, de relever l’identité du chef d’escale d’Air Algérie. Cette mesure vise à documenter systématiquement les blocages constatés sur le terrain et à renforcer la pression diplomatique.
Bruno Retailleau évoque ainsi une « riposte graduée » face à ces entraves, et la mise en place de nouvelles sanctions n’est pas exclue. Déjà, certaines personnalités algériennes se sont vu restreindre leur accès au territoire français dans le cadre de mesures de rétorsion. « Il y a sur la table les moyens d’une riposte graduée », a affirmé le ministre, laissant entendre que d’autres actions pourraient être envisagées si les blocages persistent.
Le sujet des expulsions reste hautement sensible dans les relations franco-algériennes, oscillant entre coopération et tensions diplomatiques. La France, qui souhaite intensifier la reconduite de plusieurs centaines de personnes en situation irrégulière, cherche à obtenir une collaboration plus fluide de la part d’Alger. Toutefois, les exigences accrues d’Air Algérie ajoutent un nouveau facteur de crispation, rendant le dialogue encore plus complexe.
Si des sanctions contre la compagnie aérienne nationale venaient à être mises en place, elles pourraient affecter non seulement les relations politiques entre les deux pays, mais aussi les voyageurs algériens et binationaux qui empruntent fréquemment cette ligne. Air Algérie, qui assure une liaison cruciale entre la France et l’Algérie, pourrait se retrouver au cœur d’un bras de fer diplomatique dont les conséquences restent à mesurer.
Lire également :
Ramadan 2025 : l’aéroport de Roissy réserve une belle surprise aux Algériens
L’accord franco-algérien révoqué par la France ? Le verdict est tombé
Ramadan 2025, Iftar, Imsak : voici les horaires en France