Aéroport de Paris Roissy : la PAF laisse bouche bée des Algériennes

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C’est une scène inattendue qui s’est déroulée récemment au niveau du plus grand aéroport parisien, surprenant plus d’un voyageur en provenance d’Algérie. Alors que les tensions diplomatiques entre l’Algérie et la France font souvent la une des journaux, notamment sur les questions migratoires ou consulaires, le passage par la Police aux Frontières (PAF), à l’aéroport de Paris Roissy, a réservé une surprise de taille à plusieurs passagères algériennes. Parmi elles, Mounia, médecin en région parisienne, à bord d’un vol Air Algérie, n’a pas caché son étonnement devant l’accueil et l’efficacité du dispositif mis en place par les services frontaliers français.

« Avant mon arrivée hier à l’aéroport de Roissy à bord d’un avion Air Algérie, je m’attendais au pire vu les tensions actuelles entre la France et l’Algérie, mais finalement le moins que je puisse dire, c’est que la PAF m’a prise de court. » : ce témoignage, partagé avec la rédaction de DNAlgérie, reflète un contraste saisissant entre l’image souvent véhiculée sur les réseaux sociaux et la réalité vécue sur place par certaines voyageuses.

Ce jour-là, la gestion de l’arrivée des passagers semblait particulièrement fluide. Les files d’attente, habituellement longues et parfois chaotiques en période de forte affluence, étaient bien organisées, les indications claires, et surtout, un effort visible avait été fait pour prendre en compte les situations particulières. Mounia, enceinte, raconte avoir été aussitôt repérée par les agents de la PAF qui lui ont proposé, sans qu’elle ait à le demander, de passer en priorité. Elle n’est pas la seule à avoir bénéficié de cette attention. D’autres femmes algériennes, âgées ou accompagnées d’enfants, ont également été dirigées vers des files dédiées à l‘aéroport de Paris Roissy, évitant ainsi le stress et la fatigue qui accompagnent souvent les procédures d’entrée sur le territoire.

Loin des récits alarmants qui circulent parfois sur Internet, faisant état d’interrogatoires prolongés ou de comportements jugés discriminatoires, ce retour d’expérience montre une facette plus apaisée et humaine du fonctionnement de la PAF. « Je m’attendais au pire après avoir vu des témoignages récents sur des cas de maltraitance, mais finalement comme on dit : plus de peur que de mal », poursuit Mounia, visiblement soulagée.

Dans un contexte où les relations entre les deux pays restent souvent tendues, cette scène, bien que ponctuelle, prend une résonance particulière. Elle met en lumière l’importance du comportement individuel des agents sur le terrain et l’impact direct de leur gestion sur l’expérience des voyageurs. L’exemple de l’accueil réservé aux passagères algériennes ce jour-là rappelle aussi que, malgré les enjeux politiques ou diplomatiques, le service aux frontières peut parfois se montrer bienveillant et efficace.

Il est difficile de dire si cette situation relève d’une politique volontaire d’apaisement ou d’une initiative locale d’une équipe bien formée et sensible à certaines réalités humaines. Toutefois, elle a suffi à marquer positivement celles qui y ont été confrontées. Le témoignage de Mounia pourrait bien tempérer certains discours généralisés sur les difficultés rencontrées aux frontières françaises par les ressortissants algériens.

Alors que les périodes de vacances, en particulier l’été et les fêtes religieuses, voient des centaines de milliers de voyageurs algériens transiter entre les deux rives de la Méditerranée, ce genre de témoignage vient rappeler que chaque voyage est aussi une somme de petits détails humains, d’interactions parfois décisives dans le ressenti global d’une traversée. Cette fois, pour Mounia et d’autres passagères, c’est une surprise positive qu’elles retiendront de leur arrivée à Roissy.