Le mercredi 9 avril restera sans doute gravé dans la mémoire de nombreux voyageurs algériens, notamment ceux ayant atterri à l’aéroport de Paris Roissy Charles de Gaulle. Ce jour-là, une scène inattendue s’est produite, bouleversant les idées préconçues de nombreux passagers algériens habitués à un accueil jugé rigide et parfois même décourageant de la part de la Police aux frontières française.
Un témoignage transmis à la rédaction de DNAlgérie décrit un changement radical de climat à l’arrivée. « J’ai fait Alger Paris Roissy Charles de Gaulle ce mercredi 9 avril, et j’ai été agréablement surpris par l’accueil qui nous a été réservé sur place. Il y avait un nombre conséquent d’agents de la PAF, et notre passage était donc très rapide, contrairement à mon voyage du mois de février, durant lequel j’ai eu l’impression qu’ils faisaient exprès », confie un Algérien de France, encore étonné par cette transformation.
À peine descendus de l’avion, les voyageurs ont remarqué une présence renforcée d’agents de la PAF, non pas pour imposer des contrôles plus stricts, mais au contraire pour fluidifier les formalités d’entrée sur le territoire français. Un dispositif apparemment bien rodé, permettant un passage express des passagers, sans longues files d’attente, ni interrogatoires pesants. Cette amélioration n’est pas passée inaperçue parmi les Algériens venus pour des vacances, des raisons familiales ou professionnelles. Plusieurs d’entre eux ont échangé leurs impressions à chaud, notamment au moment de récupérer leurs bagages. « Je suis bavard moi, j’ai discuté avec des compatriotes, au moment de récupérer les bagages, et tout le monde était soulagé et espère que cela dure dans le temps », poursuit le même témoin.
Pour certains, cette évolution dans l’attitude des agents de la PAF ne serait pas anodine. Elle coïncide en effet avec un événement diplomatique de première importance. Le dimanche 6 avril, le ministre français s’est rendu à Alger, une visite officielle très attendue après plusieurs mois de tensions entre la France et l’Algérie. À l’issue de cette rencontre bilatérale, le ministre a annoncé un retour à la normale dans les relations entre les deux pays, marquant ainsi un tournant diplomatique que de nombreux observateurs n’hésitent pas à qualifier de décisif. Ce réchauffement politique semble, selon plusieurs voyageurs, avoir eu des répercussions immédiates dans les aéroports français, à commencer par celui de Roissy.
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Les témoignages affluent et dessinent une même tendance, au cours de ces derniers jours : les Algériens de France perçoivent ce geste comme une forme de reconnaissance, ou du moins un signal positif. Pour ces voyageurs longtemps confrontés à un climat d’hostilité ou de méfiance, cette amélioration du traitement aux frontières françaises est perçue comme un changement bienvenu, voire inattendu. S’il est encore trop tôt pour dire s’il s’agit d’une politique durable ou d’un simple ajustement ponctuel, le ressenti général est celui d’un soulagement et d’un espoir de relations plus apaisées, y compris dans les interactions les plus ordinaires comme le passage à la douane.
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Derrière ce témoignage personnel et sincère se cache une réalité plus vaste, celle d’une communauté algérienne en France, attentive à chaque signe venant des autorités françaises, scrutant les moindres gestes dans les aéroports comme indicateurs d’une relation bilatérale toujours sensible. La fluidité du passage à la frontière peut sembler un détail pour certains, mais pour beaucoup, elle incarne la possibilité d’un dialogue plus humain et plus respectueux entre deux peuples liés par l’histoire, la migration et les échanges quotidiens.
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Ainsi, le changement observé ce 9 avril à l’aéroport de Paris Roissy Charles de Gaulle dépasse le simple cadre logistique pour les voyageurs algériens. Il symbolise un moment d’accalmie dans un climat souvent marqué par les crispations et les malentendus. Si ce calme se confirme dans les semaines à venir, il pourrait bien marquer une nouvelle ère dans l’accueil des Algériens en France. Pour l’heure, ceux qui ont vécu cette expérience n’en reviennent toujours pas.