C’est une scène inhabituelle qui s’est produite ce dimanche 25 mai à l’aéroport de Paris Roissy, marquant les esprits d’une famille algérienne arrivée en France. Alors qu’ils s’attendaient à une réception tendue de la part de la PAF, leur expérience s’est révélée tout à fait différente. Ces voyageurs algériens, anticipant un contrôle rigide de la PAF à leur arrivée à l’aéroport de Roissy, ont été agréablement surpris par la courtoisie et la fluidité du passage. Dans un contexte où les récits d’accueil difficile ne manquent pas, cette situation prend un relief particulier, bousculant les idées préconçues entretenues par de nombreux Algériens à propos de la PAF et de l’aéroport de Roissy.
Selon le témoignage reçu par DNAlgérie, cette famille, composée de quatre membres, n’a rencontré aucun des obstacles qu’elle redoutait. Un membre de la famille, encore surpris par le déroulement des événements, affirme : « On s’attendait à tout sauf à ce qu’on a vécu aujourd’hui avec la PAF à l’aéroport de Paris Roissy. C’était extrêmement fluide, et ils étaient très gentils, y compris avec ma mère qui a un visa touristique, et qui est venue avec nous pour rendre visite à mes sœurs en France. » Des mots simples mais lourds de sens, qui traduisent à la fois l’angoisse initiale et le soulagement final. Pour beaucoup d’Algériens, franchir la PAF à Roissy n’est pas qu’une formalité administrative : c’est souvent une épreuve psychologique.
La réputation de la PAF auprès des Algériens n’est pas flatteuse. Dans les mois précédents, de nombreux témoignages circulant sur les réseaux sociaux ont mis en lumière des comportements perçus comme rigides, voire hostiles. Les voyageurs algériens évoquaient des fouilles approfondies, des interrogatoires prolongés, ou encore des suspicions d’intentions migratoires masquées. Pourtant, ce dimanche à Roissy, c’est une toute autre version de la PAF qui s’est révélée à cette famille algérienne. Aucun signe d’hostilité, aucune démarche invasive. L’agent de la PAF s’est contenté de vérifier la validité du visa de la mère, sans poser de questions sur ses ressources ou son hébergement. Une simplicité rare, dans un environnement souvent perçu comme rigide par les Algériens en provenance d’Alger ou d’autres grandes villes du pays.
La surprise ne s’arrête pas là. À la sortie, le passage à la douane s’est déroulé dans les mêmes conditions. « Même la douane nous a facilité la tâche à la sortie », ajoute le témoin, encore sous le coup de l’étonnement. Là où certains voyageurs algériens se voient questionnés sur le contenu de leurs bagages ou la durée de leur séjour, cette famille a bénéficié d’un traitement calme, professionnel, sans suspicion excessive. Cette fluidité, dans un lieu aussi stratégique que l’aéroport de Roissy, a eu un impact fort sur l’expérience globale de ces voyageurs. Aucun stress visible parmi les autres passagers, aucune tension perceptible dans la zone de contrôle de la PAF, rien ne venait confirmer les craintes nourries par les récits précédents.
Les Algériens, en particulier ceux qui voyagent pour la première fois ou qui accompagnent des membres âgés de leur famille, arrivent souvent à Roissy avec une appréhension nourrie par les expériences de leurs proches. La PAF, par sa position à l’aéroport de Roissy, devient alors une sorte de baromètre des relations franco-algériennes. Ce jour-là, les agents de la PAF ont démontré qu’un autre visage était possible, même dans un contexte diplomatique tendu. Les voyageurs algériens n’ont pas seulement passé un contrôle, ils ont vécu un moment de répit, une parenthèse de normalité qui tranche avec les récits anxiogènes largement partagés.
Il est encore trop tôt pour parler de changement structurel dans les pratiques de la PAF à l’aéroport de Roissy, mais cette expérience particulière montre que la perception des Algériens vis-à-vis de la PAF peut être nuancée. Tout dépend du moment, des personnes, du climat. Et ce 25 mai, tous les éléments semblaient réunis pour offrir à cette famille algérienne un accueil digne, serein, et surtout, inattendu. Ce genre de témoignage n’a pas vocation à effacer les autres, mais il rappelle qu’au cœur même de Roissy, là où la tension est souvent à fleur de peau, il peut aussi exister des instants de bienveillance, où la PAF prend à contre-pied les Algériens dans le meilleur sens du terme.