Aéroport de Paris Roissy, Ramadan : la PAF fait la misère aux Algériens

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L’aéroport de Paris Roissy est souvent décrit comme un carrefour international où se croisent chaque jour des milliers de voyageurs, mais pour certains passagers algériens, ce hub aérien est devenu synonyme d’une épreuve interminable. En cette période de Ramadan, où la fatigue et la faim se font sentir, la situation devient encore plus éprouvante. Un voyageur algérien ayant récemment effectué un aller-retour entre Alger et Roissy raconte à la rédaction de DNAlgérie son expérience amère et témoigne d’un traitement qu’il qualifie d’injuste.

Dès l’atterrissage du vol Alger-Roissy de la compagnie nationale Air Algérie, les premiers signes d’un contrôle laborieux se dessinaient. Alors que les passagers s’apprêtaient à franchir la police aux frontières (PAF), un phénomène intrigant se produisait. « Les policiers se relayaient les uns après les autres, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus que deux pour gérer une file immense », raconte-t-il, encore surpris par la situation. Cette gestion du flux de passagers semblait presque calculée, ralentissant considérablement les procédures d’entrée.

Mais ce qui a véritablement exaspéré les passagers algériens, c’est la gestion des files d’attente. Plusieurs détenteurs de passeports français, qui normalement devaient emprunter les SAS PARAF (dispositifs automatisés de contrôle des passeports), se sont mêlés à la file des voyageurs étrangers. Non seulement ils ont été autorisés à rester, mais ils bénéficiaient en prime d’un traitement prioritaire. « C’était incompréhensible. Alors qu’on patientait depuis de longues minutes, eux passaient sans problème », dénonce le voyageur, soulignant le manque d’équité dans le contrôle des frontières.

Le contexte rend cette situation encore plus tendue. Quelques semaines plus tôt, l’ambassadeur de France en Algérie avait été convoqué pour s’expliquer sur la mauvaise prise en charge des voyageurs algériens dans les aéroports français. L’incident, qui avait suscité de vives réactions en Algérie, semblait avoir conduit à un apaisement. Pourtant, ce voyageur témoigne du contraire : « Je pensais que cela s’était arrangé, mais manifestement, rien n’a changé », déplore-t-il.

L’attente interminable et les injustices perçues ont eu un effet délétère sur l’ambiance dans la file. Les esprits s’échauffaient, certains passagers perdaient patience, d’autres se sentaient impuissants face à la lenteur du processus. En plein mois de Ramadan, la situation devenait particulièrement éprouvante. « On était à bout de nerfs. Quand on jeûne, on a encore moins de tolérance pour ce genre de traitement », confie le voyageur, ajoutant que même les familles avec enfants ou les personnes âgées n’étaient pas épargnées.

Face à ces témoignages, une question se pose : s’agit-il d’une gestion défaillante ou d’une politique tacite visant certains voyageurs ? Difficile de le dire avec certitude, mais pour de nombreux passagers algériens, la frustration est bien réelle. Ce n’est pas la première fois que des plaintes émergent concernant les conditions d’accueil à Roissy. Chaque année, des voyageurs signalent des contrôles plus longs, des restrictions soudaines et un sentiment de discrimination larvée.

Alors que les relations franco-algériennes sont régulièrement marquées par des tensions diplomatiques, la situation dans les aéroports ne semble pas s’améliorer. En attendant une éventuelle prise en compte de ces doléances, les voyageurs algériens doivent s’armer de patience et espérer que leurs prochains passages par la PAF ne se transforment pas en véritable calvaire.

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