À l’aéroport de Paris Roissy Charles de Gaulle, une alerte a été lancée par une responsable en poste, mettant en lumière un phénomène récurrent qui touche principalement les voyageurs de la compagnie nationale Air Algérie. Selon ses déclarations à la rédaction de DNAlgérie, un grand nombre de passagers, en particulier les personnes âgées, se retrouvent confrontés à des situations désagréables au moment de l’enregistrement en raison d’un malentendu sur leur type de billet d’avion.
La responsable à l’aéroport de Roissy insiste avec fermeté : « J’insiste sur un point : vérifiez toujours vos vols et billets d’avion Air Algérie pour éviter une mauvaise surprise à l’aéroport de Paris. Beaucoup de personnes, notamment âgées, arrivent à l’aéroport avec des billets Light (sans bagages), mais blindés de bagages, et qui se retrouvent à devoir payer des sommes exorbitantes ». Ce constat, qui peut sembler anecdotique pour certains, est en réalité devenu un véritable casse-tête logistique pour le personnel aéroportuaire, mais aussi une source de frustration et de stress pour les passagers mal informés.
Le problème repose sur une évolution récente de la politique tarifaire d’Air Algérie. La compagnie nationale a en effet introduit une nouvelle catégorie de billets dits « Light », qui permettent aux passagers de voyager à moindre coût, mais sans bagage en soute inclus. Ce détail, souvent relégué en bas de page lors de la réservation en ligne ou mal expliqué au moment de l’achat, échappe fréquemment à une partie des voyageurs, en particulier ceux peu familiers avec les outils numériques ou les subtilités des réservations modernes.
Selon les précisions de la responsable, si certains jeunes passagers tombent également dans ce piège, « ils ne sont pas aussi nombreux que les personnes âgées ». Ces dernières, généralement peu averties des nouvelles pratiques commerciales des compagnies aériennes, partent souvent du principe qu’un billet d’avion inclut automatiquement une franchise bagage. Ainsi, beaucoup arrivent à l’aéroport avec plusieurs valises, sans savoir qu’elles devront régler des frais supplémentaires parfois très élevés pour pouvoir embarquer.
Le coût de ces excédents peut vite grimper, surtout en période de forte affluence ou lors des départs massifs vers l’Algérie pendant les vacances ou les fêtes religieuses. La mésaventure se répète tellement souvent que certains agents au sol en viennent à anticiper ce type de situation dès qu’ils voient des familles nombreuses ou des personnes âgées arriver au comptoir d’Air Algérie, tirant péniblement leurs valises.
Ce type d’incident ne concerne pas uniquement les passagers isolés. Il s’agit parfois de groupes entiers qui, faute d’information préalable, se retrouvent pris au piège d’une facture inattendue. La responsable au sein de l’aéroport de Paris Roissy souligne l’importance pour les clients Air Algérie de vérifier non seulement leur horaire de vol, mais aussi les conditions précises liées à leur billet. « Il est essentiel de prendre connaissance du type de billet réservé. Un simple clic d’inattention lors de l’achat peut entraîner des centaines d’euros de frais supplémentaires », ajoute-t-elle.
La multiplication des catégories tarifaires par les compagnies aériennes n’est pas propre à Air Algérie. C’est une tendance globale du secteur, destinée à proposer des billets à prix compétitifs pour les voyageurs légers, tout en facturant en supplément les services additionnels comme les bagages en soute. Mais ce modèle, bien qu’acceptable pour les voyageurs avertis ou les habitués des comparateurs en ligne, devient source de confusion pour une partie du public, surtout quand il est question de vols entre la France et l’Algérie, très fréquentés par des profils variés de passagers, y compris des retraités, des familles nombreuses, ou des personnes peu familières avec les usages digitaux.
Dans ce contexte, la mise en garde de cette responsable prend tout son sens. Elle invite les voyageurs à redoubler de vigilance avant leur départ, à se renseigner sur la nature exacte de leur billet, et à demander conseil si besoin au moment de la réservation. Car une fois à l’aéroport, il est souvent trop tard pour rectifier le tir sans y laisser un coût élevé. En fin de compte, une simple vérification en amont pourrait éviter bien des tracas à ces voyageurs en quête de retrouvailles familiales de l’autre côté de la Méditerranée.
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