À quelques jours de l’Aïd el-Fitr 2025, l’ambiance à l’aéroport de Paris Roissy-Charles de Gaulle était loin d’être festive pour de nombreux voyageurs algériens de retour en France après avoir passé le mois de Ramadan dans leur pays d’origine. Une situation tendue a suscité l’indignation, notamment chez une Algérienne de France, qui a fait part de son amertume dans un témoignage transmis à la rédaction de DNAlgérie.
Selon elle, les procédures de contrôle à l’arrivée auraient été volontairement ralenties par la Police aux Frontières (PAF), plongeant les passagers dans une attente interminable. « Je ne comprendrai jamais cette nouvelle lenteur qu’on constate à notre arrivée en France. On dirait que la PAF fait exprès de nous retarder, faisant en sorte de nous pousser à bout », a-t-elle dénoncé, mettant en lumière une situation qui semble être devenue récurrente.
Selon son témoignage, la scène qui s’est déroulée dans la file d’attente du contrôle des passeports était particulièrement éprouvante. Parmi les passagers bloqués, il y avait des familles avec des enfants en bas âge, des personnes âgées visiblement fatiguées par le voyage, et d’autres voyageurs qui espéraient simplement rejoindre leurs proches ou leur domicile après plusieurs heures passées dans l’avion. « Il y avait des mamans, des bébés, des personnes âgées, qui ont dû attendre un bon bout de temps avant de voir les agents de la PAF mettre le cachet sur leurs passeports », a-t-elle ajouté avec regret.
Le mécontentement des passagers algériens face à ces lenteurs administratives n’est pas une première. Ces derniers mois, plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme un traitement discriminatoire à leur arrivée sur le sol français. Une situation qui a d’ailleurs poussé les autorités algériennes à réagir. En effet, l’Algérie avait déjà convoqué l’Ambassadeur de France à Alger afin de lui faire part des préoccupations liées aux conditions d’accueil des voyageurs algériens. Cette démarche diplomatique visait à contester les pratiques jugées dégradantes et injustifiées à l’encontre des ressortissants algériens entrant en France.
Si aucune explication officielle n’a été avancée quant à ces lenteurs, de nombreux voyageurs estiment que ces désagréments ne sont pas anodins. Certains évoquent une politique de durcissement des contrôles visant spécifiquement les passagers en provenance d’Algérie, tandis que d’autres y voient un simple manque d’organisation dans les services de la PAF. Quoi qu’il en soit, cette situation ne fait qu’alimenter un sentiment de frustration grandissant parmi les Algériens de France, qui se retrouvent régulièrement confrontés à des désagréments de ce type lors de leurs déplacements entre les deux rives de la Méditerranée.
Avec l’approche de l’Aïd el-Fitr, période de retrouvailles et de célébration, cette expérience amère à l’aéroport de Paris Roissy a laissé un goût amer à de nombreux passagers algériens. Un simple voyage retour s’est transformé en un parcours semé d’embûches, ravivant des tensions et des incompréhensions persistantes entre les autorités françaises et les voyageurs algériens.
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