Le cauchemar des voyageurs algériens se rendant à l’aéroport de Paris Roissy ou en provenance d’Algérie a pris une tournure inattendue ce vendredi. Une découverte insolite – et pour le moins historique – a complètement bouleversé le fonctionnement des transports reliant l’aéroport au reste de la capitale française. Une bombe datant de la Seconde Guerre mondiale a été retrouvée sur les voies ferrées à proximité de la gare du Nord, provoquant la suspension immédiate du trafic ferroviaire, y compris les trains Eurostar et le RER B, très emprunté par les passagers algériens.
L’information a rapidement fait le tour des médias français, plongeant les voyageurs dans une vague d’incertitude. « En raison d’un objet sur les voies près de la gare du Nord à Paris, nous prévoyons une perturbation de nos services ce matin. Veuillez reporter votre voyage à une autre date », a publié Eurostar sur son site internet, signalant des annulations en série pour les liaisons entre Londres et Paris. La SNCF a pour sa part confirmé que le trafic resterait interrompu jusqu’en fin de journée, le temps que les opérations de déminage soient complètement menées par les services spécialisés de la préfecture de police de Paris. « Nous invitons les voyageurs à reporter leur voyage », a précisé la société ferroviaire.
Du côté des liaisons locales, le chaos s’est installé. Les lignes RER B et D ont été suspendues entre Gare du Nord et Stade de France, tandis que les lignes H et K du Transilien ont été impactées. Les rames de la ligne H s’arrêtaient exceptionnellement à Saint-Denis, tandis que celles de la ligne K n’allaient pas au-delà d’Aulnay-sous-Bois. Pour les Algériens qui comptaient sur le RER B pour rejoindre l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle, cette suspension a été un coup dur. En effet, ce train reste le moyen de transport le plus pratique et le plus fréquenté pour atteindre l’aéroport depuis Paris. Faute d’alternative immédiate, les taxis et les VTC ont vu leur demande exploser, avec des prix qui se sont envolés en quelques heures.
La découverte de cette bombe a été qualifiée d’ »exceptionnelle » par le ministre des Transports, Philippe Tabarot. « Ça arrive de déminer des bagages, mais c’est plutôt rare pour des bombes de la Seconde Guerre mondiale », a-t-il déclaré sur les ondes de Sud Radio. Une situation qui, selon lui, « va fortement chambouler toute la journée ». Le ministre a toutefois émis l’espoir d’une reprise partielle du trafic dans l’après-midi, en mode dégradé, une perspective peu rassurante pour les passagers en transit.
Les images des quais bondés, des files interminables de passagers désorientés et des écrans d’affichage saturés d’annulations ont illustré l’ampleur du désarroi. Les voyageurs algériens, déjà nombreux en cette période de Ramadan où les familles se retrouvent, ont été parmi les plus impactés. Certains, obligés de trouver des solutions de secours à la dernière minute, ont opté pour des itinéraires complexes via d’autres lignes de bus ou des liaisons avec plusieurs correspondances. D’autres encore, faute de solution rapide, ont été contraints de repousser leur voyage, aggravant le stress d’un départ déjà souvent éprouvant.
Si les équipes de déminage poursuivent leur mission avec minutie, aucune estimation précise n’a été donnée quant à la levée complète des perturbations. L’incident rappelle que Paris, comme bien d’autres villes européennes, porte encore les cicatrices enfouies de son passé, qui ressurgissent parfois au moment où on s’y attend le moins. Pour les voyageurs, notamment ceux reliant Roissy, cette journée restera sans doute gravée dans les mémoires comme un épisode imprévu mais hautement perturbateur.
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