Les services de la police aux frontières (PAF) ont récemment mis en échec une tentative de transfert illicite d’une somme importante en euros à l’aéroport international Houari-Boumediène d’Alger.
D’après un communiqué de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), cette somme a été saisie sur deux passagères qui se rendaient à Istanbul, en Turquie. Cet incident fait suite à une opération de contrôle menée dans le cadre de la lutte contre la criminalité économique, visant en particulier les infractions à la réglementation des changes et aux mouvements de capitaux entre l’Algérie et l’étranger. Les agents de la PAF, en poste à l’aéroport Houari-Boumediène, ont intercepté ces deux passagères qui tentaient de faire sortir clandestinement 62’770 euros et 3’520 dollars du pays.
Grâce à leur vigilance, les agents ont découvert les devises soigneusement dissimulées dans les bagages à main des voyageuses. Le communiqué de la DGSN, publié sur leur page Facebook, indique que les comportements suspects des passagères ont alerté les agents, les poussant à effectuer une fouille approfondie de leurs effets personnels. Cette fouille a permis de mettre au jour les sommes cachées, confirmant les soupçons des policiers.
Suite à cette découverte, les deux suspectes ont été immédiatement arrêtées et placées à la disposition des autorités judiciaires. Elles ont été présentées devant le Procureur de la République près le tribunal de Dar El Beida à Alger. Cette procédure s’inscrit dans le cadre des efforts continus des autorités algériennes pour réprimer les infractions économiques et protéger l’économie nationale contre les sorties illégales de capitaux.
Voyage avec des euros, aéroport d’Alger : tout ce qu’il faut savoir
L’importation et l’exportation de devises sont soumises à des régulations strictes en Algérie. La déclaration de la monnaie est obligatoire à l’entrée et à la sortie du territoire national pour tout montant égal ou supérieur à 1000 euros ou son équivalent en d’autres devises pour les nationaux résidents et non-résidents, et à 5000 euros ou équivalent pour les étrangers. Cette mesure s’applique non seulement aux billets de banque et pièces de monnaie, mais aussi à tous les moyens de paiement au porteur, effets de commerce, et autres valeurs et titres de créances négociables, au porteur ou endossables.
À l’entrée du territoire national, tout voyageur est autorisé à importer de la monnaie sans limitation de montant, sous réserve de satisfaire à l’obligation de déclaration auprès des services des douanes. Cette procédure vise à contrôler les flux monétaires entrant dans le pays, tout en permettant aux voyageurs de transporter les fonds nécessaires sans restriction tant qu’ils sont correctement déclarés.
À la sortie du territoire national, les voyageurs résidents et non-résidents sont autorisés à exporter un montant maximum de 7500 euros par voyage, prélevé d’un compte devises ouvert en Algérie. Pour cela, il est obligatoire de présenter un avis de débit bancaire. Si la valeur à exporter dépasse 7500 euros ou son équivalent en d’autres devises, une autorisation de change de la Banque d’Algérie est requise. Pour les voyageurs non-résidents, il est possible d’exporter librement les devises importées et non utilisées en Algérie, à condition de présenter le formulaire de déclaration d’importation visé par un guichet de la Banque d’Algérie, une banque intermédiaire agréée, ou un bureau de change attestant des opérations de change effectuées durant leur séjour.
La procédure de déclaration de la monnaie s’effectue auprès des services des douanes. Les formulaires nécessaires sont disponibles aux bureaux de douane et peuvent également être téléchargés en ligne. Cela facilite la conformité des voyageurs aux exigences réglementaires et contribue à la transparence des mouvements de capitaux.
Concernant l’entrée et la sortie du dinar algérien, seuls les voyageurs résidents sont autorisés à transporter des billets de banque algériens, dans une limite fixée à 10 000 dinars algériens (10 000 DA). Cette restriction vise à contrôler l’utilisation et la circulation du dinar à l’intérieur du pays et à prévenir les activités financières illicites.
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