Lundi 3 mars 2025, l’aéroport international d’Alger sera le théâtre d’un événement diplomatique majeur avec l’arrivée d’un invité prestigieux, à savoir Antonio Tajani, ministre italien des Affaires étrangères. Sa visite, qui s’inscrit dans un cadre de coopération stratégique entre l’Algérie et l’Italie, vise à renforcer les liens économiques et commerciaux entre les deux pays. Cette initiative s’aligne sur la politique italienne de diversification de ses partenaires économiques, mettant en avant une ouverture vers le marché africain, l’Extrême-Orient, l’Amérique du Sud et d’autres régions émergentes.
Ce déplacement officiel se veut une étape clé dans le développement des relations algéro-italiennes, qui ne se limitent plus au secteur énergétique. Si l’Italie reste un acteur majeur dans les importations de gaz naturel en provenance d’Algérie, la coopération entre les deux pays tend à s’étendre à d’autres domaines tels que l’industrie, l’agriculture et l’automobile. Le forum d’affaires, qui se tiendra dans la capitale algérienne en marge de cette visite, réunira des décideurs économiques et industriels, avec pour objectif de consolider des partenariats durables et explorer de nouvelles opportunités d’investissement.
Les chiffres illustrent bien cette dynamique croissante. En 2024, près de 25 % des exportations algériennes étaient destinées à l’Italie, représentant un volume d’échange de près de 10 milliards d’euros. Les hydrocarbures restent la principale composante de ces échanges, avec 8,5 milliards d’euros de gaz naturel exporté vers l’Italie. Cependant, d’autres produits prennent de plus en plus d’importance, notamment les produits pétroliers raffinés, le fer, l’acier, le ciment et certains produits chimiques. En parallèle, l’Algérie a importé pour environ 2,5 milliards d’euros de biens italiens, dominés par les équipements industriels, le secteur automobile et les produits chimiques de base.
L’Italie est également l’un des premiers investisseurs étrangers en Algérie, avec des investissements directs estimés à 9 milliards d’euros en 2023. Ce chiffre illustre la volonté des entreprises italiennes de s’ancrer durablement sur le marché algérien. Plusieurs secteurs sont concernés, allant des hydrocarbures aux énergies renouvelables, en passant par l’agriculture et les services. Parmi les projets marquants, l’investissement du groupe Bonifiche Ferraresi (BF) à Timimoun se distingue. Cette entreprise italienne a lancé un projet agricole intégré pour la production de céréales et de légumineuses, avec un financement de près de 500 millions de dollars, confirmant ainsi l’intérêt croissant de l’Italie pour le secteur agricole algérien.
Le forum économique prévu lors de cette visite ministérielle vise à identifier de nouvelles synergies entre les deux pays et à offrir aux entrepreneurs des opportunités de collaboration. L’accent sera mis sur l’industrialisation, les infrastructures et le développement durable, des secteurs où l’expertise italienne pourrait jouer un rôle clé dans la modernisation de l’économie algérienne.
Cette rencontre devrait également aborder les défis logistiques et réglementaires que peuvent rencontrer les investisseurs italiens en Algérie. La simplification des procédures administratives et l’amélioration du climat des affaires figurent parmi les préoccupations majeures des entreprises étrangères souhaitant s’implanter durablement dans le pays. En ce sens, les discussions pourraient aboutir à des accords facilitant les démarches pour les investisseurs et renforçant la sécurité juridique des transactions commerciales.
L’Italie, en misant sur l’Algérie comme partenaire stratégique, ne fait que renforcer une relation déjà historique entre les deux nations. En plus des échanges économiques, les liens culturels et politiques ont toujours été étroits, avec une coopération bilatérale qui ne cesse de s’intensifier. La visite d’Antonio Tajani à Alger s’inscrit donc dans cette continuité, avec une volonté affirmée de faire évoluer le partenariat vers une collaboration encore plus diversifiée et structurée.
Ainsi, l’accueil de cet invité de premier plan à l’aéroport international d’Alger marque un moment clé pour les relations entre les deux pays. Les retombées de cette visite pourraient bien ouvrir la voie à une ère nouvelle, où l’Algérie et l’Italie ne se limiteraient plus à un partenariat énergétique, mais s’engageraient dans une coopération élargie, bénéfique pour les deux économies. L’avenir dira si ces ambitions se concrétiseront en des projets concrets et durables, mais une chose est sûre : la volonté des deux parties de renforcer leurs liens est aujourd’hui plus forte que jamais.
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