Ce dimanche 18 mai 2025, de nombreux voyageurs ont eu la désagréable surprise de voir leur vol annulé ou fortement retardé à l’aéroport de Paris-Orly. En cause, une panne soudaine du système de contrôle aérien, survenue en début d’après-midi, qui a paralysé une partie du trafic. Parmi les passagers touchés par ce désagrément dans l’un des deux aéroports de Paris, de nombreux voyageurs algériens qui espéraient rejoindre leur pays natal ou revenir à Paris ont dû revoir leurs plans à la dernière minute.
La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a rapidement communiqué sur l’incident, précisant que les compagnies aériennes avaient été contraintes de réduire de 40 % leurs vols prévus jusqu’à la fin de la journée. Une décision radicale, mais nécessaire, face à l’incapacité temporaire de la tour de contrôle à gérer l’ensemble du trafic aérien sur la plateforme d’Orly. Les pannes techniques de ce genre restent rares, mais leur impact est immédiat, provoquant une véritable onde de choc dans les aéroports parisiens.
Pour les voyageurs algériens, cette situation a un goût amer. De nombreuses familles, souvent séparées entre les deux rives de la Méditerranée, comptaient sur ces vols pour se retrouver à l’approche de l’été. Certains avaient organisé leur déplacement depuis des mois, réservé hôtels ou voitures, posé des congés. D’autres, venus spécialement d’Algérie pour une courte escale à Paris, se retrouvent coincés sans solution claire, dans un aéroport bondé et confus.
À l’intérieur du terminal, la tension était palpable. Des files interminables s’étiraient devant les comptoirs d’information, où le personnel, débordé, tentait tant bien que mal de répondre aux doléances. De jeunes couples algériens espérant embarquer pour Alger ou Oran, valises à la main et enfants fatigués, ont exprimé leur frustration face à l’absence d’alternatives proposées.
Ce chaos inattendu remet en lumière les fragilités des infrastructures aériennes, même dans un pays aussi organisé que la France. Les aéroports de Paris, bien qu’habitués à gérer un important volume de passagers — plus de 33 millions pour Orly en 2024 — ne sont pas à l’abri d’une panne technique qui paralyse une grande partie de leur activité. Et dans ce type de scénario, ce sont bien souvent les passagers étrangers, comme les Algériens, qui se trouvent les plus exposés, en raison des délais administratifs ou des obligations personnelles plus complexes à gérer à distance.
Les compagnies, quant à elles, sont restées prudentes dans leurs annonces. Certaines, comme Transavia ou Air France, ont annulé plusieurs vols vers l’Algérie, la Tunisie, ou le Maroc, tandis que d’autres tentaient d’assurer un minimum de liaisons grâce à des redéploiements logistiques de dernière minute. Mais pour bon nombre de passagers, les solutions de remplacement ne seront disponibles que dans plusieurs jours, avec le risque de voir les prix flamber ou les places se faire rares à mesure que la saison estivale débute.
La DGAC n’a pas encore précisé si la perturbation s’étendra au lundi 19 mai. En attendant, les voyageurs sont invités à vérifier le statut de leur vol avant de se rendre à l’aéroport. Une recommandation qui ne suffit pas à apaiser la colère de certains usagers, notamment ceux venus spécialement de province pour un vol international au départ de Paris.
À l’heure où les liens entre la France et l’Algérie restent forts, mais parfois complexes, cette panne imprévue est vécue par beaucoup comme une double peine : celle de l’impuissance technique et celle du sentiment d’abandon. Pour les voyageurs algériens, il ne reste plus qu’à espérer un retour rapide à la normale dans les aéroports de Paris et, peut-être, une meilleure anticipation des imprévus à l’avenir.