À l’aéroport de Paris Orly et de Roissy Charles-de-Gaulle, les voyageurs se sont habitués aux règles strictes concernant les produits autorisés en cabine. Parmi les articles les plus courants saisis par les agents de sûreté, on retrouve des crèmes, des parfums, des lotions, ainsi que des aliments dont la contenance dépasse la limite autorisée de 100 ml. Si certains passagers s’avouent déçus de voir leurs produits confisqués, la situation a récemment évolué d’une manière surprenante et bénéfique pour la communauté. En effet, une décision importante a été prise concernant la gestion des produits interdits en cabine : ceux-ci ne sont désormais plus jetés, mais donnés à des associations caritatives.
Dans le cadre d’un partenariat avec des organismes comme Les Restos du Cœur et le Secours Populaire des départements du Val-de-Marne et du Val-d’Oise, Aéroports de Paris a lancé une initiative pour redistribuer certains produits confisqués lors des contrôles de sécurité. En 2022, pas moins de 21 tonnes de produits ont été collectées et redistribuées, offrant ainsi une seconde vie à des articles qui, autrement, auraient été gaspillés.
Les produits interdits en cabine sont variés. Les classiques pots de Nutella, les crèmes Nivea, les déodorants ou encore les laits démaquillants font partie des saisies fréquentes. Ces produits, bien que considérés comme inoffensifs, ne sont pas autorisés à bord en raison des restrictions sur les liquides et gels, qui imposent une limite stricte de 100 ml pour tous les articles transportés dans les bagages à main. En cas de doute, ces produits sont retirés des bagages et envoyés vers les zones de confiscation.
Auparavant, ces objets étaient simplement jetés dans les poubelles, ce qui suscitait des préoccupations parmi le personnel de sécurité, conscient du gaspillage engendré. Ce manque de valorisation des produits saisis a conduit à une révision des procédures. Grâce à la suggestion de partenaires comme Safesquare et Securitas, les autorités aéroportuaires ont décidé de donner une nouvelle destination aux articles retirés. En plus de réduire le volume des déchets générés, cette initiative permet de lutter contre le gaspillage alimentaire et cosmétique, tout en apportant un soutien précieux aux associations caritatives qui œuvrent pour aider les plus démunis.
Nathalie Chailly, directrice du process passagers à l’aéroport Paris-Orly, a expliqué au média français Le Parisien que l’objectif était aussi de « valoriser nos déchets et de réduire leur volume ». Cette décision s’inscrit dans une démarche environnementale plus large, qui fait partie d’une alliance environnementale signée par le groupe Aéroports de Paris avec plusieurs partenaires, dont des acteurs du secteur du transport aérien et des organismes caritatifs. En redistribuant ces produits, les aéroports contribuent ainsi à des actions de solidarité tout en participant à un effort collectif pour limiter leur impact écologique.
Cette nouvelle politique bénéficie de la collaboration des principales associations locales qui récupèrent les produits pour les redistribuer aux personnes dans le besoin. Les Restos du Cœur, le Secours Populaire, et d’autres organisations caritatives s’assurent que ces articles arrivent là où ils sont les plus nécessaires. En offrant ces produits, qu’ils soient alimentaires ou cosmétiques, les aéroports d’Orly et de Roissy apportent un soutien direct aux populations les plus fragiles, tout en transformant une situation souvent perçue comme négative en une opportunité pour les personnes en difficulté.
Cette initiative appliquée à Orly et à Roissy fait écho à d’autres actions similaires mises en place dans d’autres aéroports européens, comme celui de Nice-Côte d’Azur, où des programmes similaires ont vu le jour pour limiter le gaspillage et soutenir des causes humanitaires. Elle s’inscrit également dans un mouvement global de réduction des déchets et de promotion de la durabilité au sein des aéroports, un secteur souvent critiqué pour son empreinte écologique.
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