Affaire Air Algérie : le gouvernement algérien interpellé

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Le député Tawfiq Khedim a officiellement interpellé, ce mardi 23 septembre, le ministre des Transports, Saïd Sayoud, au sujet de la situation jugée préoccupante de la compagnie nationale Air Algérie. Dans une correspondance adressée au gouvernement, il a mis en lumière un ensemble de dysfonctionnements récurrents qui continuent de susciter la colère et l’exaspération des voyageurs. La problématique des retards de vols occupe une place centrale dans cette affaire, les témoignages faisant état de perturbations répétitives, parfois prolongées de plus de dix heures, un fait que le parlementaire a qualifié de quasi systématique.

L’élu a rappelé que ces retards ne relèvent plus de l’exception mais semblent être devenus une situation habituelle, ce qui contribue à fragiliser la réputation de la compagnie Air Algérie et, par extension, celle du pays à l’international. Dans sa lettre, Tawfiq Khedim a insisté sur le caractère ennuyeux et rebutant de ces contretemps pour les passagers, évoquant un préjudice direct à la fois sur le plan pratique et sur le plan de l’image nationale. Selon lui, la saison estivale 2025 a représenté l’une des pires périodes jamais connues par le transporteur, une constatation fondée sur le volume considérable de plaintes que le député a reçues et continue de recevoir.

L’élu n’a pas manqué de poser une question cruciale : est-il raisonnable qu’une compagnie de l’importance d’Air Algérie poursuive ses activités avec un tel niveau de médiocrité, d’autant plus que la situation s’est aggravée ces derniers mois ? En s’adressant directement au ministre, il a invité le gouvernement à clarifier sa vision pour le secteur aérien, tout en soulignant l’urgence de mesures concrètes et efficaces. Le gouvernement est en effet tenu de présenter un plan stratégique qui permette à Air Algérie de rejoindre le rang des compagnies internationales respectées et capables de répondre à la demande croissante des citoyens.

Une autre interrogation soulevée par Tawfiq Khedim concerne l’éventualité d’ouvrir le marché du transport aérien à la concurrence. Selon ses propos, l’expérience récente dans le transport maritime a montré que l’arrivée de nouveaux opérateurs, qu’ils soient nationaux, privés ou étrangers, a permis d’améliorer la qualité du service et de réduire les difficultés persistantes. L’ouverture de ce secteur a commencé à porter ses fruits et à offrir des solutions concrètes aux voyageurs, ce qui alimente le débat sur la possibilité d’appliquer la même logique au transport aérien. Le député demande ainsi si le gouvernement envisage de briser le monopole d’Air Algérie en permettant l’entrée de nouveaux acteurs, afin de soulager des citoyens qui se trouvent pénalisés par un déséquilibre permanent entre l’offre et la demande.

La correspondance adressée au ministre ne se limite pas à un simple constat des dysfonctionnements. Elle traduit également un appel pressant à repenser la stratégie de gestion d’Air Algérie et à impliquer davantage le gouvernement dans la recherche de solutions. En mentionnant les expériences positives dans d’autres domaines, le parlementaire souhaite mettre en évidence l’importance d’une réforme structurelle qui permettrait d’améliorer l’efficacité et la fiabilité du service aérien.