L’affaire Youcef Belaili à l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle continue de susciter une vague de réactions, après l’altercation survenue à bord d’un vol Air France en provenance des États-Unis. Belaili, actuellement joueur de l’Espérance de Tunis, revenait de la Coupe du monde des clubs lorsqu’il a été interpellé par les autorités françaises à sa descente de l’avion, suite à un incident avec le personnel navigant. Ce dernier a déposé plainte, provoquant ainsi une réaction officielle d’Air France, dont le silence a été levé ce jeudi.
Selon les informations confirmées par Air France, la compagnie a sollicité l’intervention immédiate des forces de l’ordre à l’atterrissage du vol en question. Air France évoque un comportement « inapproprié » de la part du joueur algérien Youcef Belaili envers son personnel, précisant que ce comportement a conduit à l’ouverture d’une procédure judiciaire. Air France a souligné que ses agents ont agi conformément aux règles de sécurité en vigueur, et que la plainte déposée par les membres de l’équipage est pleinement légitime au vu des circonstances.
Les faits se sont déroulés à bord d’un vol transatlantique où Youcef Belaili, accompagné de son frère Farès et de son fils, aurait refusé d’attacher la ceinture de sécurité de l’enfant. L’intervention d’une hôtesse aurait déclenché une vive altercation, durant laquelle des coups auraient été échangés selon l’AFP. Belaili a été arrêté dès son arrivée à Roissy, placé en garde à vue, puis relâché dans la journée, le parquet évoquant une « infraction insuffisamment caractérisée ».
Sur les réseaux sociaux, Youcef Belaili a alimenté la controverse en réagissant de manière provocatrice. Dans une story Instagram, il a republié une vidéo de l’incident, accompagnée d’un message incendiaire : « Algérien et fier les bâtards ! », déclenchant une nouvelle salve de commentaires sur la toile. Ce message, perçu comme une forme de défi à la procédure en cours, a contribué à cristalliser les tensions autour de cette affaire Belaili, Air France et la gestion des incidents en vol.
Quelques heures avant cette publication, c’est le père du joueur, Hafid Belaili, qui s’était exprimé dans les colonnes du journal algérien Ennahar. Il dénonçait un traitement qu’il jugeait humiliant infligé à son fils par les forces de l’ordre françaises : « Mon fils Youcef a subi une injustice à l’aéroport Charles-de-Gaulle en France ! La police française a humilié mon fils bien qu’il soit un joueur international », a-t-il déclaré, ajoutant encore à l’ampleur de cette affaire Belaili, Air France et leur désormais délicate cohabitation médiatique.
Malgré la fin de la garde à vue de Belaili, l’affaire n’est pas encore close. Air France, dans son communiqué, insiste sur la gravité de l’incident et rappelle que la sécurité à bord de ses avions est une priorité absolue. L’entreprise se réserve le droit de prendre d’éventuelles mesures supplémentaires à l’encontre de Belaili, selon l’évolution du dossier judiciaire. Le comportement de Belaili, Air France et la plainte déposée seront examinés par les autorités compétentes, alors que la tension reste vive entre le camp du joueur et la compagnie aérienne.
L’épisode risque de laisser des traces tant pour Youcef Belaili que pour Air France, dont l’image pourrait être impactée dans l’opinion publique algérienne. L’opinion, elle, reste divisée entre soutien nationaliste et exigence de responsabilité. Affaire à suivre, sous haute tension.