Mardi 20 mai 2025 restera gravé dans les mémoires de nombreux franco-algériens, vu le fait que ce jour-là, une panne majeure sur le RER B a bouleversé la vie d’étudiants qui devaient se rendre à Villepinte pour passer une épreuve cruciale de leur BTS. Un incendie survenu à proximité des voies à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, a entraîné l’interruption complète du trafic sur cette ligne stratégique. Résultat : des dizaines de candidats, dont des franco-algériens selon les témoignages massivement partagés sur les réseaux sociaux, n’ont tout simplement pas pu se présenter à leur centre d’examen.
Parmi ces voyageurs bloqués, les franco-algériens ont été particulièrement nombreux à exprimer leur détresse, et le RER B, dont ils dépendent au quotidien pour rejoindre leurs établissements ou leurs lieux d’examen, s’est transformé en cauchemar ce jour-là. Le trafic entre Le Bourget et l’aéroport CDG 2-TGV a été totalement suspendu, obligeant les agents à mobiliser tous leurs moyens pour informer et accompagner les usagers. Malgré ces efforts, l’ampleur de l’incident a eu des conséquences immédiates pour ceux qui devaient composer ce matin-là. De nombreux franco-algériens ont ainsi été recalés de leur épreuve, une injustice qui a déclenché une vague d’indignation en ligne, certains évoquant un traitement inéquitable et un manque d’anticipation des autorités.
Face à la grogne, la pression s’est intensifiée. Une pétition lancée dans l’après-midi même par des étudiants a rapidement recueilli plus de 2800 signatures. Le RER B, cité à trois reprises dans les revendications comme étant la cause directe de leur échec, est devenu le symbole d’un dysfonctionnement que beaucoup espéraient voir corrigé. Le député du Val-d’Oise, Paul Vannier, est intervenu en adressant une lettre à la ministre Élisabeth Borne, demandant expressément la mise en place d’une session de rattrapage exceptionnelle pour ces candidats lésés.
Après trois jours de mobilisation, la bonne nouvelle est enfin tombée. Le vendredi 23 mai, le ministère de l’Éducation nationale a confirmé qu’une session exceptionnelle d’examen serait organisée pour tous les candidats absents le jour de l’incident, à condition de présenter un justificatif valide. Cette décision tant attendue par les franco-algériens, particulièrement affectés par l’interruption du RER B, a été saluée comme un soulagement collectif.
Les conditions sont claires : chaque candidat devra fournir un bulletin de retard ou une attestation officielle confirmant qu’il n’a pas pu rejoindre le centre d’examen à cause de la perturbation du RER B. Ces documents peuvent être obtenus auprès des gares, en station ou sur les sites de la SNCF et de la RATP. Le RER B précise que ces justificatifs seront disponibles 24 heures après la demande. Une fois le justificatif en main, les étudiants devront l’envoyer par courriel à l’adresse bts@siec.education.fr, au plus tard le mercredi 28 mai 2025.
La session de rattrapage se tiendra le jeudi 12 juin 2025. Une convocation sera envoyée par le SIEC (Service interacadémique des examens et concours) à chaque candidat concerné, par courrier électronique. Pour plus d’informations, les étudiants peuvent consulter le site officiel du SIEC à l’adresse https://siec.education.fr/.
Cet heureux dénouement vient clore plusieurs jours d’inquiétude, de colère et d’incertitude pour de nombreux jeunes franco-algériens qui avaient tout misé sur cette épreuve de BTS. Heureusement, la réactivité du ministère et la mobilisation citoyenne ont permis d’offrir une seconde chance méritée à tous ces étudiants, franco-algériens ou non, injustement pénalisés.