À l’approche de l’Aid Al Adha 2024, la communauté musulmane se prépare pour le rituel du sacrifice, mais cette année, la flambée des prix des moutons suscite des préoccupations. Pourtant, une lueur d’espoir se dessine pour les salariés du secteur de l’éducation en Algérie.
Dans une démarche solidaire et altruiste, plusieurs coopératives de consommation affiliées aux comités de services sociaux des travailleurs de l’éducation ont lancé une initiative visant à faciliter l’achat des moutons pour l’Aid Al Adha 2024.
Cette opération permet aux enseignants de répartir le paiement de leur mouton sur six mois, avec une mensualité fixe de 10 000 DA. Cette approche vise à soulager financièrement les employés du secteur éducatif, leur permettant ainsi de participer à la tradition de l’Aïd El-Adha dans la dignité.
Il est à noter que cette démarche n’est pas inédite. L’année précédente, l’Algérienne des Viandes Rouges (ALVIAR) avait déjà mis en place un dispositif similaire pour les salariés du secteur public et privé. Ceux-ci avaient la possibilité d’acquérir leur mouton en versant un acompte représentant 20 à 25 % du prix total, le solde étant échelonné sur 3 à 4 mois.
Reste à savoir si cette option sera également proposée cette année par l’ALVIAR pour les travailleurs d’autres secteurs. En tout cas, ces initiatives offrent une solution pratique et abordable pour les salariés qui souhaitent respecter les traditions de l’Aïd tout en tenant compte de leurs contraintes financières.
Aid Al Adha : ce qu’il faut savoir sur cet évènement
L’Aid Al Adha est également connu sous le nom de l’Aïd el-Kebir ou la fête du sacrifice. Cette célébration revêt une importance particulière, tant sur le plan spirituel que social, et incarne des valeurs profondes telles que le sacrifice, la solidarité et le partage.
Signification et rite sacrificiel
L’Aid Al Adha commémore le geste emblématique d’Abraham, un patriarche vénéré dans les traditions abrahamiques, qui accepta de sacrifier son fils Ismaël en signe de soumission à Dieu. Au dernier moment, Dieu lui envoya un bélier pour remplacer son fils, symbolisant ainsi la miséricorde divine et le principe de sacrifice pour une cause plus grande.
Chaque année, les familles musulmanes à travers le monde perpétuent ce rite sacrificiel en sacrifiant un animal, généralement un mouton, une chèvre ou un bœuf, en souvenir de cet acte d’Abraham. Les viandes ainsi obtenues sont ensuite partagées entre les membres de la famille, les proches et les personnes dans le besoin, renforçant ainsi les liens sociaux et la solidarité au sein de la communauté.
Préparatifs et traditions
Les préparatifs pour l’Aïd al-Adha débutent plusieurs jours à l’avance. Les familles se lancent dans un marathon culinaire, préparant des plats traditionnels et des délices sucrés pour accueillir la fête. Les marchés et les souks se remplissent de moutons et de bétail, où les familles sélectionnent soigneusement l’animal qui sera sacrifié lors de la fête.
Les maisons sont parées de décorations festives, les vêtements neufs sont arborés avec fierté et les visites familiales se multiplient. C’est un moment de joie, de partage et de célébration où les gens se rassemblent pour prier, échanger des vœux de bonheur et partager des repas copieux.
Solidarité et générosité
L’Aïd al-Adha est également une occasion de manifester sa générosité envers les moins fortunés. Dans un esprit de solidarité, les musulmans sont encouragés à offrir une partie de leur sacrifice aux nécessiteux, aux orphelins et aux personnes marginalisées de la société. Cette pratique incarne les valeurs d’altruisme, de partage et de compassion prônées par l’Islam.
Dans de nombreuses régions du monde, des organisations caritatives et des associations humanitaires organisent des distributions de viande aux communautés défavorisées, permettant ainsi à un plus grand nombre de personnes de participer aux festivités de l’Aïd et de bénéficier de l’esprit de solidarité qui l’accompagne.
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