Aïd al-Adha 2025 : ce sera samedi 7 juin pour le Maroc et 6 autres pays

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Le Maroc, la Mauritanie et le Pakistan ont officiellement déclaré, à l’issue de la soirée d’observation lunaire du mardi, l’absence de visibilité du croissant marquant le début du mois sacré de Dhou al-Hijja. Cette constatation a conduit ces pays à fixer le premier jour de Dhou al-Hijja au jeudi 29 mai. Par conséquent, la fête de l’Aïd al-Adha 2025 y sera célébrée le samedi 7 juin, à l’instar d’autres pays comme le Sultanat de Brunei, la Malaisie, l’Inde et le Bangladesh. Cette synchronisation dans la célébration de l’Aïd al-Adha 2025 reflète l’importance de l’observation lunaire locale dans la détermination des dates religieuses, notamment au Maroc où la tradition d’observer directement la lune reste profondément ancrée.

Cependant, l’Aïd al-Adha 2025 au Maroc ne se déroulera pas sans controverse. En effet, malgré l’annonce de la date du 7 juin pour la célébration, un climat de tension sociale et religieuse s’est installé à l’approche de l’événement. Le roi Mohammed VI a pris une décision inédite : appeler à la suspension du sacrifice rituel pour cette année. Cette mesure exceptionnelle, rendue publique le 20 mai 2025, vise à protéger le cheptel national en crise, en raison d’une sécheresse persistante et de la flambée des coûts liés à l’élevage. L’objectif est de préserver les ressources animales déjà en baisse, tout en évitant que la pression sur les marchés ne se traduise par une explosion des prix, inaccessible à une partie significative de la population.

Au Maroc, l’Aïd al-Adha 2025 prend donc une tournure particulière, marquée par l’absence officielle du sacrifice dans un contexte économique difficile. Cette annonce, bien que fondée sur des considérations environnementales et sociales, n’a pas été unanimement acceptée. Sur le terrain, notamment dans la région de Salé, plusieurs points de vente illégaux de moutons ont été repérés. En dehors du circuit autorisé, ces activités s’intensifient alors même que l’État a renforcé les contrôles via des équipes mixtes, intégrant vétérinaires, forces de l’ordre et agents de l’administration.

Le non-respect de la décision royale met en lumière la profonde dimension symbolique et identitaire de l’Aïd al-Adha au Maroc. Pour de nombreuses familles marocaines, ce moment spirituel dépasse la simple observance religieuse. Il représente une occasion de rassemblement, de solidarité et de transmission des traditions. Ainsi, même si le sacrifice est suspendu pour l’Aïd al-Adha 2025, certains citoyens estiment indispensable de perpétuer la tradition, quitte à se tourner vers des circuits parallèles.

L’État marocain a donc engagé une série de mesures pour encadrer et restreindre ces pratiques. À Rabat, Salé, Témara et dans d’autres zones sensibles, les autorités multiplient les contrôles dans les marchés informels, les fermes privées et même aux abords des événements familiaux où les transactions se font parfois discrètement. Toutefois, la tâche s’annonce ardue : les ressources logistiques et humaines allouées aux opérations de contrôle ne permettent pas une couverture totale du territoire, en particulier dans les zones rurales où les pratiques sont plus enracinées.

L’Aïd al-Adha 2025 au Maroc s’annonce ainsi comme une célébration en tension, partagée entre le respect de l’autorité royale et la fidélité à une tradition séculaire. Le sacrifice du mouton, cœur du rituel de l’Aïd al-Adha, est vécu comme un acte de foi, mais aussi comme un lien social et culturel indissociable de l’identité marocaine. Le défi posé cette année illustre la complexité de concilier exigences économiques, impératifs sanitaires et attachement aux rites. Le Maroc, tout comme le Pakistan et la Mauritanie, célèbrera bien l’Aïd al-Adha 2025 le samedi 7 juin, mais dans des conditions inédites et sous haute surveillance.