Aïd al-Adha 2025 : les Mosquées lancent un appel totalement inattendu

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À l’approche de l’Aïd al-Adha 2025, un événement majeur vient bouleverser les préparatifs des fidèles musulmans dans le département du Gard, car en raison d’un manque critique d’abattoirs temporaires agréés, les Mosquées, traditionnellement mobilisées pour accompagner la communauté durant cette période spirituelle, ont cette année lancé un appel totalement inattendu : ne pas acheter de moutons pour le sacrifice. L’annonce, relayée dans un communiqué récemment publié par les responsables de la Mosquée Lumière et Piété à Nîmes, fait suite à une décision administrative qui ne prévoit l’ouverture que d’un seul abattoir temporaire dans toute la zone concernée.

Dans le cadre de l’Aïd al-Adha 2025, la préfecture du Gard a en effet autorisé uniquement un site d’abattage, situé à la Ferme de Vestric, Lionel Clappier, au lieu-dit « Jeu de Mail », chemin de la Guillaumette, à Vestric-et-Candiac (30600). Cet abattoir temporaire, qui sera contrôlé par la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), fonctionnera selon des normes strictes, incluant la présence de sacrificateurs habilités par les organismes religieux, ainsi que des inspections sanitaires obligatoires. Par ailleurs, des contrôles renforcés par les forces de l’ordre sont annoncés pour lutter contre les abattages clandestins, souvent réalisés en dehors des structures autorisées, ce qui constitue un délit passible de six mois d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende.

Cette restriction exceptionnelle dans le cadre de l’Aïd al-Adha 2025 soulève de vives préoccupations. Pour les responsables de plusieurs Mosquées du département, la situation crée un déséquilibre inacceptable entre les besoins de la communauté et les moyens mis à disposition. Alors que des milliers de fidèles s’apprêtaient à perpétuer le rite du sacrifice, fondamental dans la symbolique de cette fête, la logistique prévue apparaît comme largement insuffisante. Les Mosquées déplorent ce manque de préparation et pointent du doigt une absence de concertation préalable avec les autorités locales.

Dans ce contexte, les responsables religieux, afin d’éviter toute infraction involontaire, appellent les fidèles à faire preuve de responsabilité et à envisager des solutions alternatives. Selon le communiqué publié, l’Aïd al-Adha 2025 doit rester une fête de partage et de solidarité, et peut être célébrée de manière conforme aux préceptes religieux sans pour autant recourir à un abattage local impossible à organiser dans de bonnes conditions. Ainsi, les Mosquées encouragent vivement à privilégier les dons vers des pays où les conditions d’abattage sont mieux encadrées et où les populations bénéficiaires sont dans un besoin réel. Cette approche, à la fois spirituellement légitime et pratiquement réalisable, s’inscrit dans un effort de sensibilisation à la fois religieuse, citoyenne et sanitaire.

Pour les Mosquées du Gard, ce message est aussi une manière de rappeler que l’Aïd al-Adha 2025 ne saurait être réduit à un simple acte de sacrifice matériel. Dans leur prise de position, les responsables insistent sur l’essence même de cette fête : le sacrifice du mouton comme acte de foi, de soumission à Dieu, mais aussi de partage avec les plus démunis. À ce titre, l’envoi d’un don à l’étranger pour financer un sacrifice auprès de populations défavorisées répond pleinement à cette finalité spirituelle.

Dans le même temps, l’appel inattendu des Mosquées pour l’Aïd al-Adha 2025 suscite des réactions contrastées au sein de la communauté. Certains fidèles expriment leur incompréhension face à la situation, d’autres saluent une initiative responsable et pragmatique. La tension provoquée par l’insuffisance d’abattoirs soulève également des interrogations sur la gestion de ces fêtes religieuses dans le cadre réglementaire français, et pourrait relancer le débat sur l’organisation future des grands rendez-vous cultuels.

Ainsi, l’appel des Mosquées à ne pas acheter de moutons pour l’Aïd al-Adha 2025 constitue une prise de position forte, à la hauteur d’un contexte inédit. En articulant respect des règles sanitaires, fidélité aux principes religieux et responsabilité citoyenne, les responsables religieux entendent prévenir tout débordement et rappeler que le cœur de cette fête demeure avant tout la piété, le partage et la solidarité.