Ce dimanche 20 avril 2025 à 1h30 du matin, le port d’Alger a accueilli un premier navire chargé de 15 000 têtes de moutons en provenance directe de Roumanie. Cette opération marque le coup d’envoi d’une vaste campagne d’importation de cheptel, engagée par les autorités algériennes en préparation de l’Aïd El Adha 2025. L’initiative s’inscrit dans la droite ligne de l’engagement ferme du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui avait promis l’importation d’un million de moutons pour répondre à la forte demande nationale durant cette fête religieuse majeure. Ce projet colossal vise à stabiliser les prix sur le marché local, garantir la disponibilité des bêtes et désamorcer les tensions habituelles observées à l’approche de l’Aïd.
À peine les premières bêtes débarquées, elles ont été immédiatement transférées vers des zones de mise en quarantaine spécialement préparées à cet effet. Ces lieux, étroitement surveillés, répondent à des normes sanitaires rigoureuses, avec une surveillance vétérinaire constante assurée par les services compétents. Cette étape cruciale de confinement temporaire permettra de détecter d’éventuelles pathologies avant toute mise sur le marché, afin de garantir la santé animale et éviter tout risque de contamination. L’État algérien a mis l’accent sur ce protocole sanitaire renforcé pour rassurer la population sur la qualité des moutons importés et sur la fiabilité de la filière.
Dès leur libération des zones de quarantaine, les bêtes seront redistribuées à travers les différents points de vente recensés par les services des wilayas. Ces circuits de distribution sont soigneusement planifiés afin de couvrir l’ensemble du territoire national et permettre un accès équitable à tous les citoyens. Des dispositifs de contrôle sont également prévus pour éviter les pratiques spéculatives et surveiller l’évolution des prix en temps réel. Cette coordination entre les autorités sanitaires, les services des douanes, les transporteurs et les collectivités locales témoigne d’un effort logistique d’envergure nationale, mobilisé pour la réussite de cette opération.
Un deuxième navire transportant 12 000 têtes supplémentaires est attendu dès le lendemain, lundi, au même port d’Alger. Cette cadence soutenue d’arrivages devrait se poursuivre dans les semaines à venir. D’autres ports du pays seront également concernés par ces débarquements massifs, de manière à décongestionner Alger et à rapprocher le cheptel des zones d’habitation les plus éloignées. L’objectif est clair : atteindre le cap d’un million de moutons importés dans les délais impartis, tout en maintenant un contrôle strict à chaque étape.
Le choix de la Roumanie comme pays exportateur de moutons n’est pas anodin. Ce pays dispose d’un cheptel abondant, réputé pour sa qualité et ses normes sanitaires conformes aux exigences algériennes. Les échanges entre les deux États ont été facilités par des accords bilatéraux accélérés dans le contexte de l’Aïd, avec un appui diplomatique discret mais déterminant. À travers cette opération, l’Algérie réaffirme sa volonté d’assurer la sécurité alimentaire de sa population et de répondre aux besoins religieux dans les meilleures conditions possibles, malgré les défis logistiques et sanitaires que représente une telle importation à grande échelle.
Avec l’approche de l’Aïd El Adha, cette mobilisation exceptionnelle s’annonce comme un test grandeur nature pour les autorités algériennes. La réussite de cette opération pourrait constituer un tournant décisif dans la gestion des grands rendez-vous religieux, économiques et sociaux à venir. Mais pour l’heure, les regards sont tournés vers les ports du pays et les centres de quarantaine, où commence, loin des regards, le long processus d’adaptation des moutons roumains à leur nouveau sol, en attendant le sacrifice rituel.
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