Le 9 avril 2024, dernier jour du Ramadan, l’aéroport international d’Alger, Houari Boumédiène, a été le théâtre d’une situation choquante et frustrante pour de nombreux voyageurs, et ce pour un manquement venant de la part des employés de l’enceinte aéroportuaire algéroise. L’incident, largement partagé sur les réseaux sociaux, a mis en lumière les défis et les désagréments rencontrés par les passagers à leur arrivée à cet important hub aéroportuaire.
Un voyageur, exprimant sa colère sur les réseaux sociaux, a rapporté un énorme retard dans la récupération de ses bagages. Bien que son vol soit arrivé à l’heure, ses bagages sont restés coincés pendant deux heures, de 17h à 19h. Dans un récit rempli d’exaspération, il explique que les passagers, plutôt que de réclamer leurs droits, ont préféré attendre patiemment. Il décide alors de s’enquérir de la situation auprès d’un responsable, qui lui a répondu que les agents chargés du déchargement des bagages prenaient une pause pour rompre leur jeûne du Ramadan. La réponse du responsable, selon laquelle les passagers devaient attendre que les employés prennent leur repas, a provoqué la colère du voyageur, qui a réussi à obtenir satisfaction après avoir protesté vigoureusement.
« J’ai eu un énorme retard de bagages en date du 9 avril, soit le dernier jour du Ramadan. Mon vol est arrivé à l’heure tandis que mes bagages sont restés 2 heures, de 17h jusqu’à 19h. Les voyageurs ne réclament pas, ils préfèrent attendre, même lorsqu’il s’agit de leur droit. Quand j’ai cherché à comprendre et voir le responsable, il m’a dit clairement que les employés de l’aéroport international d’Alger qui s’occupent de décharger les bagages finissent à 18h et que l’équipe suivante ne commence pas avant de casser le jeûne du Ramadan. ‘Attendez que les employés mangent’, a-t-il affirmé. J’ai donc dit qu’on devait attendre que monsieur l’agent rompe son jeûne pour qu’il nous libère ? Et là je ne pouvais pas rester calme. Je me suis emporté. J’ai réussi à faire bouger les choses et on a fini par récupérer nos bagages. Si je n’avais rien fait, on aurait dû attendre plus longtemps. », détaille le voyageur dans une publication mise en ligne sur un groupe Facebook dédié aux voyages.
Les employés de l’aéroport international d’Alger accablés
Il est à signaler que, suite à la publication dudit passager, les critiques ont fusé à l’égard de l’aéroport algérois. « Gros coup de gueule contre l’aéroport d’Alger – Houari Boumédiène. Je n’arriverai jamais à comprendre l’attente de 2 heures pour récupérer des bagages. Je n’en crois pas mes yeux ! Personne ne fait rien au sujet de cette histoire. Après avoir eu 7 heures de vol, je me suis retrouvé à attendre mes bagages pendant plus de 2h30 », a commenté un internaute. « Il m’est arrivé la même chose, heure du ftour les tapis ont cessé de fonctionner. 7h de vol, 2h de retard et 1h pour contrôler les passeports et 2 heures pour recevoir les bagages », a relaté un autre voyageur.
« Il leur faut au moins 2 heures de temps aux bagagistes pour voler à l’aise », a ironisé une dame. « On en parle aussi de la PAF algérienne qui prend 3h à contrôler les passeports ? Alors qu’à l’étranger en 1 minute c’est plié ! À chaque fois on fait 2h de queue pour passer la PAF », s’est emportée de son côté une jeune fille.
D’autres internautes ont, de leur coté, défendu le plus grand aéroport algérien. C’est le cas d’un jeune homme ayant écrit ce commentaire : « Ça arrive dans les plus grands aéroports, ça m’est déjà arrivé même à Dubai. Mais comme c’est l’Algérie, c’est facile de critiquer. C’est incroyable, avec l’Algérie, vous ne leur pardonnez rien, mais par contre dans un grand aéroport comme Dubaï ou Paris, vous vous la fermez ».
Le PDG de l’aéroport d’Alger fait une énorme promesse
Dans une ère où les avancées technologiques transforment rapidement notre quotidien, l’aéroport international d’Alger se prépare à franchir une étape cruciale en intégrant l’intelligence artificielle (IA) dans ses opérations. Mokhtar Said Mediouni, à la tête de la société de gestion de l’aéroport, a récemment partagé une vision ambitieuse visant à faire de l’aéroport algérois un pionnier dans l’application de l’IA pour améliorer l’expérience des voyageurs et renforcer l’efficacité opérationnelle.
Dans une interview diffusée sur une chaîne de télévision privée algérienne, en soirée du 3 avril dernier, Mediouni a déclaré : « Notre avenir, c’est l’intelligence artificielle. » Cette déclaration reflète une compréhension profonde de l’impact potentiel de l’IA sur les industries et souligne l’engagement de l’aéroport d’Alger à adopter les technologies les plus innovantes pour rester compétitif à l’échelle mondiale.
L’une des initiatives phares annoncées par Mediouni est le partenariat avec des écoles spécialisées en IA, en mathématiques et en informatique, ainsi qu’avec le centre de recherche de l’université de Bab Ezzouar. Cette collaboration vise à créer un écosystème d’innovation où les étudiants pourront explorer et développer des solutions basées sur l’IA pour relever les défis spécifiques auxquels l’aéroport est confronté.
En s’engageant dans cette voie, l’aéroport d’Alger reconnaît non seulement l’importance de former la prochaine génération de talents en technologie, mais aussi la nécessité d’anticiper et de répondre aux besoins futurs de l’industrie aéroportuaire. À l’heure où les avancées en IA transforment les industries à un rythme sans précédent, la capacité à intégrer ces technologies de manière proactive devient un avantage concurrentiel essentiel.
L’une des applications concrètes de l’IA à l’aéroport d’Alger est l’introduction de la reconnaissance faciale pour fluidifier les processus de sécurité et de contrôle des passagers. Cette technologie promet de réduire les temps d’attente aux points de contrôle, d’améliorer la précision de l’identification des passagers et de renforcer la sécurité globale de l’aéroport. De plus, en automatisant certaines tâches répétitives et chronophages, l’IA libérera les ressources humaines pour se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée, améliorant ainsi l’efficacité opérationnelle de l’aéroport.
Cependant, l’intégration de l’IA soulève également des questions éthiques et de confidentialité. Dans ce sens, un responsable au sein de l’aéroport d’Alger a confié à DNAlgérie que des mesures rigoureuses seront mises en place pour protéger la vie privée des passagers et garantir la transparence dans l’utilisation des données biométriques. En adoptant une approche responsable de l’IA, l’aéroport peut renforcer la confiance des passagers dans les nouvelles technologies et assurer une transition en douceur vers un environnement aéroportuaire plus intelligent et plus sécurisé.
Au-delà des aspects pratiques, l’initiative de l’aéroport d’Alger témoigne d’une volonté de transformer l’aéroport en un hub d’innovation et d’excellence technologique. En collaborant étroitement avec les universités et les centres de recherche, l’aéroport crée un écosystème dynamique où les idées peuvent être partagées, développées et concrétisées. Cette approche collaborative favorise l’innovation ouverte et permet à l’aéroport d’Alger de rester à la pointe des développements technologiques dans le secteur aéroportuaire.
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