Air Algérie, Canada : des passagers « ont vu des flammes sortir d’un moteur » (Vidéo)

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Immigration – Algérie visas et voyages  – Des passagers à bord d’un vol d’Air Algérie en provenance du Canada ont récemment fait face à une situation alarmante lorsqu’ils ont observé des flammes sortant d’un moteur de l’avion. L’incident a été documenté à travers les échanges radio entre le pilote d’Air Algérie et la tour de contrôle de l’aéroport de Montréal, une conversation qui a été publiée sur YouTube par la chaîne spécialisée dans les communications ATC lors de situations d’urgence, « You can see ATC. »

L’incident s’est produit lors du décollage de l’avion, lorsque le pilote d’Air Algérie a signalé une collision avec un oiseau à la tour de contrôle. La tour de contrôle a immédiatement demandé au pilote s’il y avait une urgence. Le pilote a répondu : « Nous ne déclarons pas d’urgence pour le moment, mais nous aimerions revenir à Montréal pour effectuer quelques vérifications au sol. Toutes les indications des moteurs sont bonnes. Sauf que les passagers et certains membres de l’équipage de cabine ont vu des flammes sortir du moteur numéro un. »

La réponse du pilote a incité le contrôleur aérien à préparer une piste pour un atterrissage d’urgence. Il a informé le pilote que la piste 24R était libre pour un tel atterrissage. Le contrôleur aérien a également demandé au pilote si un délestage de carburant serait nécessaire. Le pilote a répondu que cela ne serait pas nécessaire.

Le délestage de carburant est une manœuvre légale mais rarement utilisée en aviation commerciale. Elle n’est effectuée que dans des situations d’urgence, généralement en raison de problèmes techniques graves de l’aéronef ou de problèmes de santé à bord. Cette procédure est généralement réservée aux gros porteurs effectuant des vols long-courriers et obéit à des règles strictes de sécurité aérienne. Elle est réalisée uniquement lorsque cela est nécessaire pour garantir un atterrissage sûr.

Le délestage de carburant est demandé par le commandant de bord afin de réduire la masse de l’aéronef, ce qui est essentiel pour garantir des distances de freinage sûres et pour éviter d’endommager les trains d’atterrissage lors de l’atterrissage. Cette manœuvre ne peut être effectuée qu’en zones peu urbanisées et à des altitudes d’au moins 2 000 mètres.

Lors d’un délestage de carburant, la grande majorité du carburant se vaporise dans l’air, minimisant ainsi tout impact environnemental. Les quantités résiduelles de carburant qui atteignent le sol sont extrêmement faibles, de l’ordre de quelques milligrammes par mètre carré. Ces quantités peuvent varier légèrement en fonction de la hauteur de délestage et de la température du sol.

Il est essentiel de noter que la sécurité des passagers et de l’équipage est la priorité absolue des compagnies aériennes et des autorités de l’aviation. Dans cet incident, le pilote d’Air Algérie a agi de manière professionnelle en signalant rapidement l’incident à la tour de contrôle et en prenant les mesures appropriées pour garantir la sécurité de tous à bord.

Air Algérie, Canada : les passagers avaient du prendre leur mal en patience

Pour rappeler les événements, il est important de noter que le vol d’Air Algérie en provenance de Montréal et à destination d’Alger, qui a eu lieu le 31 août dernier, a dû faire demi-tour peu après son décollage en raison d’une collision avec un oiseau. Ce type d’incident est couramment appelé un « bird strike » par les experts de l’aviation.

Pour les non spécialistes, il peut sembler que les conséquences d’une telle collision soient mineures. Cependant, à la vitesse à laquelle les avions volent, l’impact avec un oiseau peut représenter un réel problème en termes de sécurité pour l’équipage et le vol en général.

Conformément aux protocoles de sécurité stricts qui régissent l’aviation, le commandant de bord du vol AH2705 a immédiatement pris la décision de faire demi-tour et de retourner à l’aéroport de Montréal-Trudeau, qui était le point de départ du vol. Cette décision, bien que pénalisante pour les passagers, était nécessaire afin d’évaluer tout dommage potentiel subi par l’aéronef et pour garantir la sécurité de tous les passagers à bord.

Il convient de souligner que le retour à l’aéroport de Montréal était d’autant plus justifié que la distance restante jusqu’à Alger était encore considérable, et il aurait été imprudent de poursuivre le vol en ayant des incertitudes quant à l’état de l’avion. La sécurité des passagers et de l’équipage est toujours la priorité absolue dans de telles situations.

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