Dans le cadre des réformes engagées pour moderniser le secteur du transport en Algérie, le ministre des Transports, Said Sayoud, a annoncé la création imminente d’une filiale d’Air Algérie dédiée exclusivement aux vols domestiques. Ce projet ambitieux, voulu par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, vise à améliorer la ponctualité et la qualité du service aérien intérieur. Notons que, le responsable a abordé la question des prix des billets de cette filiale d’Air Algérie.
Selon le ministre, « la décision du président Tebboune de créer une nouvelle compagnie aérienne est judicieuse, vu qu’elle permettra d’éviter les retards et tous les autres problèmes. Le fait que des avions assurent des vols internationaux et domestiques au même temps cause parfois des désagréments ». Cette nouvelle entité opérera sous l’égide d’Air Algérie tout en ciblant spécifiquement les liaisons intérieures, avec l’objectif affiché de réduire les désagréments causés par les vols partagés entre le national et l’international.
Concernant l’impact tarifaire de cette nouveauté sur les voyageurs, Said Sayoud a tenu à rassurer les citoyens. Il a déclaré que « le projet est en cours à un rythme élevé, pour le concrétiser dans les plus brefs délais », tout en insistant sur le fait que « le transport domestique est subventionné par l’État. » Les prix de la nouvelle compagnie seront donc abordables. Il a ainsi précisé que les prix des billets resteront à un niveau accessible, conformément à la politique actuelle d’Air Algérie.
Contrairement aux craintes de certains usagers qui redoutaient une envolée des prix avec cette filiale, les billets proposés dans le cadre de cette nouvelle structure bénéficieront également d’un soutien public. Autrement dit, les prix des billets de cette future compagnie seront bel et bien subventionnés par l’État, garantissant ainsi la continuité d’un service public essentiel.
Ce développement dans le secteur aérien s’inscrit dans une démarche plus globale de restructuration du transport national. En parallèle de cette initiative autour d’Air Algérie et de ses billets à prix subventionnés, Said Sayoud a évoqué plusieurs autres projets en cours. Concernant le transport routier, le ministre a annoncé que « le gouvernement souhaite faire en sorte d’importer les bus de moins de 5 ans, mais les opérateurs privés n’ont pas adhéré pour le moment. Ils veulent d’autres avantages, telles que des exonérations fiscales. C’est un abus de leur part. Je les appelle à adhérer au plan du gouvernement qui vise à renouveler entièrement la flotte de bus à travers le territoire national d’ici 2 à 3 ans ». Pour soutenir cette transition, il a précisé que « Daewoo et Higer vont produire des bus en Algérie d’ici la fin de l’année 2025 », et que « l’armée algérienne va également, via son usine de production, livrer 104 bus dans un premier temps ».
En matière de mobilité urbaine, un accord a également été conclu avec Fiat pour assurer « la livraison dans un premier temps d’un quota de 50 véhicules par mois pour ces professionnels », en référence au secteur des taxis. Une mesure qui vient répondre aux besoins urgents des chauffeurs de taxi en matière de renouvellement de leurs moyens de transport.
Sur le plan maritime, Said Sayoud a confirmé la relance d’un ancien projet de modernisation du port d’Alger, longtemps mis en veille. Il a affirmé que cette opération permettra « l’accueil de 7 navires supplémentaires simultanément », une mesure qui vise à « réduire la pression et améliorer la performance des activités du transport maritime commercial ». À cela s’ajoute la rénovation du port d’Oran, dont les travaux avancent rapidement, dans le respect des délais fixés. Le développement ferroviaire n’est pas en reste, avec l’annonce de « l’entrée en service de 12 nouveaux trains au cours de cette année », pour renforcer le réseau et améliorer les conditions de transport des passagers.
Enfin, pour renforcer les liaisons internationales, notamment avec la diaspora algérienne, le ministre a révélé l’ouverture prochaine d’une nouvelle ligne maritime entre l’Algérie et l’Italie. Il s’agit d’une réponse directe aux besoins exprimés par les Algériens vivant à l’étranger, particulièrement en prévision de la saison estivale. Le ministère, selon ses propos, a « élaboré un programme intensif pour répondre aux préoccupations de la diaspora algérienne cette année ».