Dans le cadre des mesures destinées à stimuler les échanges commerciaux et à améliorer les capacités logistiques du pays, le ministre des Transports Said Sayoud a évoqué une perspective importante pour le secteur aérien. En effet, Air Algérie, qui ne dispose actuellement que d’un seul appareil dédié au fret, pourrait prochainement renforcer sa flotte avec un deuxième appareil. Cette déclaration a été faite en marge d’une rencontre entre les représentants du ministère du Commerce extérieur et les exportateurs, mettant en lumière les efforts entrepris pour répondre aux besoins croissants du transport de marchandises.
Actuellement, Air Algérie exploite un unique appareil cargo qui n’enregistre pas une demande très forte. Cependant, l’essor attendu des activités logistiques nationales pourrait rapidement inverser cette tendance. Le ministre a souligné que si la situation venait à évoluer, l’acquisition d’un second appareil ne serait pas exclue. Cette décision permettrait non seulement d’augmenter la capacité de fret disponible, mais aussi de réduire la dépendance du pays aux compagnies étrangères pour l’acheminement de biens stratégiques, notamment vers des destinations non couvertes par les lignes classiques de passagers.
Air Algérie, en s’équipant d’un deuxième appareil, pourrait répondre plus efficacement aux besoins spécifiques des opérateurs économiques algériens. Le transport aérien logistique représente un levier majeur pour accompagner les ambitions d’exportation de l’Algérie, surtout dans des secteurs sensibles comme les produits frais, les composants électroniques, ou encore les pièces industrielles. Disposer de deux appareils dédiés permettrait également de garantir une continuité de service en cas d’indisponibilité d’un des avions pour maintenance ou réparation.
Said Sayoud, en réponse à une requête formulée par un opérateur économique, s’est également dit favorable à l’ouverture d’une base cargo à l’aéroport de Tlemcen Messali Hadj. Cette base pourrait servir de plateforme stratégique pour le fret aérien, surtout si les conditions de rendement sont jugées satisfaisantes. Le ministre a même évoqué la possibilité de généraliser ce modèle à d’autres aéroports du pays, ce qui offrirait à Air Algérie une couverture territoriale plus large pour son appareil cargo actuel et pour le deuxième appareil envisagé.
L’intégration d’un deuxième appareil dans la flotte d’Air Algérie s’inscrirait parfaitement dans la dynamique globale d’optimisation des infrastructures de transport en Algérie. Tandis que le secteur maritime est en pleine restructuration, avec la récupération de plusieurs navires bloqués à l’étranger, le transport aérien logistique suit la même trajectoire de modernisation. Air Algérie, en modernisant et élargissant son parc aérien avec un nouvel appareil, participerait activement à cet élan national de redressement des capacités logistiques.
De plus, le positionnement stratégique d’Air Algérie sur le continent africain et vers certaines destinations européennes offre un potentiel de développement considérable. Un deuxième appareil permettrait de multiplier les rotations, de diversifier les points de départ et d’arrivée, et de mieux répondre aux impératifs de délais imposés par le commerce international. L’existence de plusieurs hubs régionaux, comme celui pressenti à Tlemcen, renforcerait cette flexibilité logistique, essentielle dans le cadre des ambitions exportatrices de l’Algérie.
Il est également à noter que l’option d’acquisition d’un second appareil par Air Algérie serait soumise à une évaluation rigoureuse de la demande réelle, de la rentabilité et des bénéfices à long terme pour l’économie nationale. Le ministère des Transports, tout en manifestant une réelle volonté d’investissement dans le secteur, adopte une approche pragmatique, où chaque appareil supplémentaire doit justifier son utilité par des données concrètes et mesurables.
Ainsi, la déclaration du ministre Said Sayoud ouvre la voie à une nouvelle ère pour Air Algérie, où chaque appareil jouera un rôle central dans la politique logistique nationale. Si la tendance actuelle se poursuit et que les besoins en fret se confirment, il est envisageable qu’Air Algérie intègre rapidement ce deuxième appareil à son arsenal, marquant une avancée significative dans le renforcement de la chaîne logistique du pays.