Air Algérie : un passager venant de France arrêté à son arrivée en Algérie

Air Algérie Algérien de France

Un passager qui venait de débarquer d’un vol Air Algérie en provenance de France a été interpellé à l’aéroport international Mustapha Ben Boulaid de Batna après la découverte de produits illicites soigneusement dissimulés dans ses affaires personnelles. L’information a été confirmée ce dimanche 24 août par un communiqué officiel de la direction générale de la douane algérienne (DGD), qui fait état d’une nouvelle saisie réalisée dans le cadre du contrôle renforcé des voyageurs.

Selon le communiqué, c’est à l’occasion du traitement d’un vol Air Algérie reliant la France à l’Algérie, et plus précisément le vol AH 1039 en provenance de l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, que l’opération a eu lieu. Le passager concerné, qui pensait passer entre les mailles du filet, a été soumis comme tous les autres au contrôle des agents de la brigade de surveillance des voyageurs, lesquels opèrent en étroite collaboration avec la police de l’air et des frontières (PAF). Cette coopération a permis de mettre au jour une tentative de transfert illicite de produits interdits.

La fouille minutieuse a conduit à la découverte d’une quantité importante de substances psychotropes. En effet, 278 comprimés de type Diazepam, dosés à 10 mg, ont été saisis directement sur le passager venant de France. Ce dernier avait embarqué à bord d’un avion d’Air Algérie sans imaginer que ses agissements seraient détectés dès son arrivée en Algérie. L’affaire a immédiatement été consignée dans un procès-verbal, avant d’être transmise aux autorités judiciaires compétentes pour le traitement légal de ce type de délit.

Les services de la douane précisent que ce genre de saisie ne relève pas du hasard mais d’un dispositif renforcé de surveillance dans les aéroports algériens. Les équipes mixtes qui associent douaniers et policiers spécialisés dans la sécurité des frontières suivent un protocole précis permettant d’identifier des passagers suspects, qu’ils soient issus de vols Air Algérie ou d’autres compagnies. L’objectif est double : empêcher l’introduction sur le territoire de substances dangereuses et garantir la sécurité des citoyens.

Cette nouvelle affaire illustre l’ampleur de la vigilance déployée par l’État algérien dans la lutte contre les trafics transfrontaliers. En effet, les psychotropes, bien qu’ayant une utilité médicale dans un cadre strictement encadré, font l’objet d’un détournement croissant vers des usages illégaux. La tentative du passager arrêté à Batna met en évidence la persistance de réseaux cherchant à exploiter les liaisons aériennes régulières entre la France et l’Algérie, notamment via des vols très fréquentés comme ceux d’Air Algérie.

La direction générale de la douane a rappelé, dans son communiqué, que la mission principale de ses services ne se limite pas au contrôle fiscal et commercial mais englobe également la protection de la société contre les substances illicites et les menaces à la santé publique. La saisie effectuée ce 24 août entre dans cette logique de protection, avec une insistance sur la nécessité de maintenir une vigilance permanente sur toutes les liaisons aériennes, y compris celles reliant la France à l’Algérie par le biais de la compagnie nationale Air Algérie.

Il convient de rappeler que la législation algérienne est particulièrement stricte en matière de transport et de détention de psychotropes sans autorisation médicale valide. Les peines prévues vont de lourdes amendes jusqu’à des peines d’emprisonnement, en fonction de la gravité des faits et de l’intention retenue par la justice. Dans le cas du passager intercepté à Batna, les autorités compétentes devront déterminer s’il s’agit d’un cas isolé ou d’une tentative liée à un réseau structuré opérant entre la France et l’Algérie.

Ce type d’opération confirme également que les voyageurs qui tenteraient de contourner la loi en profitant de la fréquence des vols Air Algérie reliant la France à l’Algérie s’exposent à un contrôle strict et à des sanctions judiciaires immédiates. L’affaire du passager arrêté à Batna rappelle ainsi que les aéroports algériens restent sous haute surveillance et que la coopération entre les différents corps de sécurité demeure essentielle pour contrer toute tentative de contrebande.