En Algérie, l’organisation de défense du consommateur Himayatec a récemment tiré la sonnette d’alarme sur la présence de substances cancérigènes dans un produit largement répandu et apprécié par les citoyens : la pastèque. Ce fruit, particulièrement consommé en été dans toute l’Algérie, fait désormais l’objet d’une attention particulière en raison de pratiques agricoles douteuses. Selon Himayatec, certains producteurs n’hésitent pas à recourir à de grandes quantités d’engrais chimiques et à d’autres produits accélérateurs de maturation, potentiellement cancérigènes, pour proposer des pastèques précoces sur les marchés du pays.
Ce type de produit est souvent mis en avant pour sa fraîcheur apparente et son aspect attrayant. Toutefois, derrière cette présentation séduisante, se cache une réalité bien plus préoccupante. L’organisation Himayatec met en garde contre le fait que ce produit, pourtant très apprécié des foyers en Algérie, pourrait en fait représenter un risque pour la santé publique. En l’absence de graines noires – généralement considérées comme un signe naturel de maturation – la pastèque pourrait avoir été soumise à des procédés chimiques, souvent interdits ou fortement réglementés. Ce constat, relayé à travers une campagne de sensibilisation, vise à alerter les consommateurs sur les dangers liés à l’achat de fruits ayant subi ce type de traitement.
Toujours selon Himayatec, certains vendeurs peu scrupuleux s’approvisionnent directement auprès de ce qu’elle appelle des « pseudo-agriculteurs », dont l’unique objectif est de réaliser des bénéfices rapides, sans considération pour les conséquences sanitaires. Ce comportement a été signalé dans plusieurs régions d’Algérie, et concerne un produit qui, en cette saison chaude, se retrouve sur pratiquement tous les étals et dans chaque foyer. Le produit en question, bien qu’en apparence conforme, n’a pas suivi un processus de culture naturel, ce qui soulève de sérieuses préoccupations en matière de santé.
La vigilance est donc de mise. Himayatec appelle les citoyens à redoubler de prudence et à observer certains signes révélateurs d’une pastèque anormalement cultivée. Parmi ces signes : l’absence ou la décoloration des graines, une chair qui semble trop rouge de manière uniforme, ou encore un goût inhabituellement fade malgré une apparence sucrée. Le produit ainsi identifié doit être écarté de la consommation, car il pourrait contenir des composants chimiques dangereux. En Algérie, cette alerte prend un sens particulier, dans un contexte où l’alimentation constitue un pilier fondamental de la santé publique et de la culture nationale.
Il est également recommandé d’acheter les pastèques – et tout autre produit suspect – auprès de vendeurs connus pour leur transparence et la qualité de leur approvisionnement. Les marchés informels ou les étals non contrôlés sont à éviter, car ils sont souvent les canaux privilégiés pour la distribution de ce type de produit non conforme. L’Algérie, soucieuse de protéger ses citoyens, pourrait envisager à moyen terme des contrôles plus rigoureux et la mise en place de campagnes d’analyse sur les produits suspects.
Pour Himayatec, la sensibilisation reste l’un des outils les plus efficaces pour endiguer la prolifération de ces produits dangereux. Dans une Algérie où l’alimentation locale est une fierté et un repère culturel, la sécurité du produit consommé devient une priorité collective. Chaque produit mis en vente, chaque pastèque proposée au consommateur, doit répondre à des critères de qualité qui excluent toute exposition à des substances cancérigènes. L’Algérie ne peut tolérer que des pratiques commerciales mettent en péril la santé publique pour des gains économiques immédiats.