L’affaire de l’expulsion d’un influenceur algérien par les autorités françaises a provoqué une onde de choc diplomatique. Ce citoyen, résidant en France depuis plus de trois décennies, a été renvoyé en Algérie avant d’être rapidement réadmis en France. Cet incident, survenu en pleine période de tensions diplomatiques, a poussé l’Algérie à réagir vigoureusement par un communiqué officiel du Ministère des Affaires étrangères consulté par DNAlgérie, dénonçant une campagne de dénigrement menée par des courants politiques français.
Selon le communiqué, cette situation a été exploitée par « l’extrême droite, connue pour son discours de haine et son esprit revanchard ». Le gouvernement algérien accuse cette faction politique d’avoir lancé une « campagne de désinformation et de diffamation contre l’Algérie, croyant avoir trouvé une excuse pour apaiser sa rancœur, son mécontentement et sa colère ». Ces déclarations mettent en évidence une volonté de l’Algérie de rejeter la responsabilité de cette crise sur un courant politique spécifique en France, tout en dénonçant des pratiques qu’elle considère comme discriminatoires et injustes.
L’influenceur algérien en question, résidant en France depuis 36 ans, est décrit par l’Algérie comme un citoyen exemplaire. Il possède une carte de séjour depuis 15 ans, est père de deux enfants issus de son mariage avec une Française, et occupe un emploi stable depuis une décennie et demie. Le Ministère des Affaires étrangères a souligné que ces éléments de sa vie lui confèrent « sans aucun doute des droits dont il aurait été privé de réclamer devant les tribunaux français et européens en raison de la décision précipitée et controversée de son expulsion ».
Le communiqué souligne l’injustice perçue dans le traitement de ce citoyen, indiquant qu’il n’a pas eu l’opportunité de bénéficier d’un procès équitable. « Par conséquent, ce citoyen n’a pas eu l’occasion de bénéficier d’un procès équitable qui l’aurait protégé contre l’abus de pouvoir », précise le texte. Ce manque de procédure équitable, selon l’Algérie, a empêché l’influenceur de défendre ses droits, d’autant plus que son expulsion aurait entravé sa capacité à se présenter à une audience prévue le 24 février prochain.
L’Algérie a également mis en lumière ce qu’elle considère comme des violations flagrantes de la convention consulaire algéro-française de 1974. « La partie française n’a jugé nécessaire ni d’informer la partie algérienne de l’arrestation de ce citoyen, ni de sa détention, ni de sa décision d’expulsion », a affirmé le communiqué. Cette absence de communication est vue par l’Algérie comme une infraction grave aux accords diplomatiques, renforçant le sentiment d’injustice et de mépris à l’égard de ses ressortissants.
De plus, l’Algérie dénonce le refus de la France de répondre à sa demande de protection consulaire. « La partie française n’a pas répondu à la demande formulée par la partie algérienne visant à garantir la protection consulaire en faveur du citoyen concerné par le biais du droit de visite », a-t-elle déclaré. Cette omission est perçue comme une preuve supplémentaire du traitement arbitraire et discriminatoire dont aurait été victime l’influenceur.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes entre la France et l’Algérie. Depuis plusieurs mois, les relations entre les deux pays sont marquées par des différends diplomatiques, souvent alimentés par des questions d’histoire coloniale et de souveraineté nationale. L’expulsion de l’influenceur algérien semble avoir été le catalyseur d’une nouvelle vague de frictions, mettant en lumière les divergences profondes qui existent encore entre Alger et Paris.
L’Algérie conclut son communiqué en réaffirmant sa volonté de protéger ses citoyens et de s’assurer qu’ils puissent défendre leurs droits de manière équitable. « La décision algérienne concernant cette affaire a été dictée par la volonté de permettre à ce citoyen de répondre aux accusations portées contre lui, de revendiquer ses droits et de se défendre dans le cadre d’une procédure judiciaire équitable et impartiale », précise le texte.
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