Alerte Info – La France annonce des sanctions contre l’Algérie et menace de prendre « davantage de mesures »

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La tension diplomatique entre la France et l’Algérie connaît un nouveau tournant avec l’annonce de sanctions par le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Cette décision intervient dans un contexte de crispation entre les deux pays, marqué notamment par l’incarcération de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal et par le refus d’Alger d’accueillir certains de ses ressortissants expulsés de France.

Sur le plateau de BFMTV, le ministre a tenu un discours ferme. « Nous avons déjà pris des mesures de restriction de circulation et d’accès au territoire national pour certains dignitaires algériens (…) Ce sont des mesures réversibles qui s’éteindront dès lors que la coopération à laquelle nous appelons reprendra », a-t-il affirmé. Toutefois, face à une absence de réponse de la part des autorités algériennes, il a ajouté : « Je suis prêt à prendre davantage de mesures. »

L’un des points centraux de cette annonce concerne le refus d’Alger de réadmettre certains de ses ressortissants expulsés de France. « C’est inacceptable », a insisté Jean-Noël Barrot. Selon lui, cette situation devient critique lorsqu’elle engendre des drames sur le territoire français. L’exemple le plus marquant est celui de l’attaque au couteau survenue à Mulhouse, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière dont l’expulsion avait été refusée par les autorités algériennes. « Surtout quand ça conduit à des tragédies », a souligné le ministre.

Cette annonce de sanctions marque une étape supplémentaire dans la relation déjà complexe entre les deux pays. Depuis plusieurs mois, Paris et Alger sont en désaccord sur plusieurs dossiers sensibles, notamment la délivrance des visas, la coopération sécuritaire et les questions migratoires. La France avait déjà durci sa politique en matière de visas en 2021, en réduisant drastiquement leur nombre accordé aux Algériens, avant de faire marche arrière en 2023 dans un souci d’apaisement.

Du côté algérien, aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée à la suite des déclarations du ministre français. Toutefois, des sources diplomatiques indiquent que les autorités algériennes pourraient considérer ces sanctions comme une atteinte à leur souveraineté et réagir en conséquence. Dans les milieux politiques algériens, cette annonce est perçue comme une tentative de pression visant à contraindre Alger à se plier aux exigences françaises en matière de réadmission de ses ressortissants.

Alors que les relations franco-algériennes traversent une période de turbulences, la communauté algérienne en France suit de près ces développements. Entre inquiétude et incompréhension, de nombreux binationaux redoutent une escalade des tensions qui pourrait affecter leur quotidien. « On a l’impression d’être pris en otage entre deux États », confie un membre de la diaspora à Paris.

La prochaine étape dépendra désormais de la réaction d’Alger et des éventuelles contre-mesures qui pourraient être prises. Une chose est sûre : cette crise diplomatique est loin d’être terminée et risque d’avoir des répercussions sur plusieurs dossiers bilatéraux à venir.

Sanctions de la France contre l’Algérie : Jean-Philippe Tanguy lance un appel choquant

Le député RN de la Somme, Jean-Philippe Tanguy, s’est également exprimé sur cette crise en appelant à « restreindre » voire « presque suspendre » les visas délivrés aux ressortissants algériens. Cette prise de position fait suite au refus d’Alger de reprendre l’un de ses ressortissants sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), qui a ensuite commis une attaque meurtrière à Mulhouse. « Bien sûr qu’il faut restreindre les visas », a-t-il insisté. « Et presque les suspendre », a-t-il ajouté.

Il a également dénoncé « des insultes insupportables » de la part des dirigeants algériens et affirmé qu’il ne s’agissait pas de « surenchère » mais d’une nécessité pour que la France se fasse respecter. « Ce n’est pas une faveur de reprendre ses ressortissants, c’est le droit international », a-t-il martelé. Il a reproché aux autorités françaises de ne pas faire respecter ce droit, alors que l’Algérie n’aurait délivré qu’environ 2 000 laissez-passer consulaires pour ses ressortissants en situation irrégulière, contre 250 000 visas accordés par la France.

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