Les autorités d’Alger ont récemment renforcé les mesures visant à assurer une meilleure sécurité routière et à réduire les infractions sur la voie publique. À cet effet, des instructions ont été données pour procéder à la mise en fourrière des véhicules en infraction, notamment les motocycles dont les conducteurs ne portent pas de casque à Alger. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une campagne plus large de sensibilisation et de prévention contre les accidents de la circulation.
La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), en collaboration avec la Gendarmerie nationale, a lancé une campagne sous le slogan « Ensemble pour un Ramadan sans accident de la circulation ». L’objectif est de « réduire les accidents de la circulation et de sensibiliser les conducteurs à l’importance de respecter le code de la route et d’adopter des comportements sécuritaires au volant », comme l’a expliqué le commissaire de police Mehdi Ahbab, chef-adjoint du bureau de liaison de la Sûreté de la wilaya d’Alger.
L’une des mesures phares concerne la décision du wali d’Alger concernant certains véhicules, et qui prévoit que « tout motocycle sera mis en fourrière pendant dix jours pour non-port de casque ». Une sanction qui sera doublée en cas de récidive, en plus d’une amende forfaitaire de 3.000 DA. À ce sujet, le commissaire Ahbab précise : « L’objectif principal de cette mesure est de protéger les motocyclistes, ainsi que les autres usagers de la route, afin de réduire le nombre d’accidents ». Il ajoute que des journées de sensibilisation sont organisées « pour informer les conducteurs de motos sur l’importance du respect du code de la route et les sensibiliser à la décision prise par l’État, afin qu’ils prennent les précautions nécessaires pour éviter toute sanction ».
Véhicules à Alger : appel à la prudence au cours du Ramadan
De son côté, le capitaine Ben Amar Ahmed Takieddine, de la section de la sécurité routière à El-Harrach, insiste sur la nécessité d’adopter une conduite prudente durant le mois de Ramadan. Il rappelle qu’au cours des années précédentes, de nombreux accidents ont été causés par « la fatigue, l’utilisation du téléphone ou l’excès de vitesse, souvent dans le but de rejoindre leur domicile à l’heure de la rupture du jeûne ». Il souligne également que cette campagne de sensibilisation vise à « garantir un mois de Ramadan sans accidents de la circulation, en espérant que les conducteurs prendront à cœur ces conseils ».
En plus des contrôles sur le terrain, les autorités enregistrent une augmentation des signalements effectués par les citoyens, via le numéro vert ou directement sur place. Le capitaine Ben Amar note une « sensibilisation des citoyens qui s’est considérablement améliorée ces dernières années », et réaffirme l’engagement des services de sécurité « au service des usagers de la route ».
Malgré ces efforts de prévention, les accidents restent nombreux. En 48 heures seulement, la Protection civile a enregistré huit décès et 520 blessés sur les routes du pays. Ces chiffres alarmants rappellent l’urgence d’une prise de conscience collective et d’un respect strict du code de la route.
À travers ces nouvelles mesures, les autorités espèrent non seulement réduire le nombre d’accidents, mais aussi instaurer une discipline routière plus stricte. La mise en fourrière des véhicules en infraction s’inscrit dans cette logique, en sanctionnant fermement les comportements à risque tout en encourageant les usagers à adopter des habitudes de conduite plus responsables.
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