Une séquence vidéo diffusée ce dimanche sur les réseaux sociaux a provoqué une vive réaction du public, montrant des factures d’eau abandonnées dans une benne à ordures à Bordj El Kiffan. Rapidement relayée, cette vidéo a suscité interrogations, soupçons et critiques à l’égard de la Société des Eaux et de l’Assainissement d’Alger, connue sous le nom de SEAAL. Face à cette situation inattendue et au tumulte provoqué, l’entreprise n’a pas tardé à sortir de son silence. Elle a publié dans la foulée une vidéo explicative ainsi qu’un communiqué officiel sur sa page Facebook pour clarifier les faits et apporter des précisions sur cette affaire devenue virale.
Selon les premières informations confirmées par SEAAL, la vidéo montre effectivement des factures d’eau qui auraient été jetées dans un conteneur à déchets dans la zone de Mouhous, située dans la commune de Bordj El Kiffan. Ce fait, à première vue choquant, a nécessité une réponse immédiate de l’entreprise, qui a tenu à rassurer ses clients et à contextualiser les images diffusées. Une enquête interne a été rapidement déclenchée dès la prise de connaissance de la vidéo, afin de vérifier l’origine des documents concernés.
L’enquête préliminaire a permis d’identifier précisément la nature des factures en question. Il s’agit, selon SEAAL, de 109 documents datés du mois de février 2021. Ces factures ne sont pas récentes et ne reflètent en aucun cas un manquement actuel dans le traitement ou la distribution du courrier client. La société a d’ailleurs précisé que ces documents portaient un modèle et des enveloppes qui ne sont plus en usage à ce jour, preuve qu’il s’agit d’un stock ancien n’ayant plus de fonction opérationnelle dans le système actuel de facturation.
Un autre point soulevé par la société dans son communiqué concerne la remise des factures aux clients concernés. SEAAL affirme que ces 109 factures avaient bel et bien été distribuées à leurs destinataires au moment prévu, en 2021. Ce qui rend la situation encore plus énigmatique : pourquoi ces documents, émis et remis il y a quatre ans, se retrouvent-ils aujourd’hui filmés dans une benne à ordures ? Et surtout, pourquoi cette vidéo n’émerge-t-elle qu’à présent, alors que les documents ne sont plus d’actualité ? Ces questions, sans réponse immédiate, sont au cœur de l’enquête interne que mène actuellement SEAAL.
La société a donc réagi avec fermeté, qualifiant l’incident d’isolé tout en assurant qu’elle ne le prend pas à la légère. SEAAL a souligné son engagement à faire toute la lumière sur les circonstances ayant mené à cette découverte. L’enquête devra notamment déterminer qui a jeté ces factures, à quel moment, et dans quelles conditions. Il s’agit aussi d’évaluer s’il y a eu manquement à un protocole de destruction ou de gestion d’archives, ou bien s’il s’agit d’un acte volontaire susceptible d’altérer la réputation de la société.
Dans un souci de transparence, SEAAL s’adresse directement à ses abonnés et à l’opinion publique pour clarifier que la gestion des données clients, y compris les documents de facturation, est encadrée par des procédures strictes et régulièrement mises à jour. Elle affirme également que la sécurité de l’information reste une priorité constante et que des mesures correctives seront prises si des défaillances sont identifiées à l’issue de l’enquête.
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