Alger : la forêt de Bouchaoui désormais interdite à ces personnes

forêt de Bouchaoui

Voilà une décision qui retient l’attention des habitants de la capitale. À Alger, la forêt de Bouchaoui, considérée comme l’un des poumons verts de la région, est désormais interdite aux chevaux et aux motos de tout type. Cette annonce officielle a été faite jeudi par l’administration de la circonscription de Chéraga, qui a diffusé un communiqué précisant les détails de la mesure. En réalité, cette interdiction découle de l’arrêté de la wilaya n°196, daté du 27 septembre 2025, signé par le ministre et wali de la wilaya d’Alger. L’arrêté stipule clairement que l’entrée et la circulation des chevaux et des motos sont prohibées dans l’ensemble du périmètre forestier de Bouchaoui. Selon le même texte, le contrevenant qui ne respecterait pas cette interdiction s’expose à la saisie de son cheval ou de sa moto par les services de sécurité, lesquels les placeront immédiatement dans des fourrières dédiées, sans possibilité de dérogation.

La précision apportée par l’administration ne laisse place à aucune ambiguïté. Tout propriétaire dont le bien sera saisi devra patienter dix jours entiers avant de pouvoir récupérer son cheval ou sa moto. Ce délai n’est pas seulement administratif : il s’accompagne du paiement obligatoire des frais liés au transport et à la mise en fourrière. En d’autres termes, toute personne tentée d’ignorer la décision devra assumer non seulement la perte temporaire de son bien, mais aussi des charges financières supplémentaires. Cette rigueur montre la volonté des autorités locales d’imposer une discipline stricte et durable dans l’espace naturel qu’est la forêt de Bouchaoui.

Située à l’ouest d’Alger, la forêt de Bouchaoui est une destination très prisée des familles de la capitale et même de celles venant des wilayas voisines. Avec ses espaces verdoyants, ses zones ombragées et ses allées naturelles, elle constitue un lieu de détente privilégié, en particulier durant les week-ends. Les familles s’y rendent pour se ressourcer, les jeunes pour pratiquer divers sports, et de nombreux visiteurs pour partager des moments conviviaux autour de pique-niques. Ce site, considéré comme un véritable havre de paix, a longtemps été perçu comme l’un des rares endroits proches de la capitale où il est encore possible de respirer loin de l’agitation urbaine.

Cependant, au fil des années, certaines pratiques ont commencé à ternir cette image idyllique. La présence récurrente de motos et de chevaux a été dénoncée par de nombreux visiteurs réguliers. Les familles s’inquiétaient pour la sécurité de leurs enfants, souvent contraints de se méfier de la circulation anarchique des motos au milieu des allées. De plus, les déjections animales et les nuisances sonores associées ont accentué un sentiment de malaise. Plusieurs habitués, autrefois fidèles à la forêt de Bouchaoui, ont fini par réduire leurs visites, jugeant l’endroit moins accueillant et moins sûr. L’administration de la wilaya d’Alger a visiblement tenu compte de ces plaintes récurrentes, et la décision d’interdiction apparaît comme une réponse directe à ces préoccupations.

Il est vrai que la forêt de Bouchaoui représente bien plus qu’un simple espace vert. Elle joue un rôle écologique important pour Alger et ses environs, en contribuant à purifier l’air et en offrant un refuge à une diversité d’espèces végétales et animales. Sa particularité réside dans sa capacité à combiner utilité écologique et dimension sociale. Elle est à la fois un espace de respiration pour la nature et un lieu de vie pour les habitants d’Alger. L’interdiction de la circulation des chevaux et des motos n’est donc pas seulement une mesure sécuritaire, mais aussi une action visant à préserver l’équilibre écologique et à protéger le patrimoine naturel de cette zone forestière.

Ceux qui fréquentaient régulièrement Bouchaoui soulignent déjà que cette interdiction devrait transformer l’expérience des visiteurs. Moins de nuisances, moins de pollution, et plus de tranquillité. Pour les familles, cela signifie pouvoir laisser les enfants jouer sans crainte. Pour les sportifs, courir ou marcher dans un espace plus calme. Pour les amoureux de la nature, observer la faune et la flore dans un cadre moins perturbé. Il s’agit d’un retour à ce que la forêt était censée représenter : un lieu paradisiaque, ouvert à la détente et au bien-être.