Les services de sécurité d’Alger ont récemment démantelé un gang criminel opérant sous le couvert d’une fausse transaction commerciale. Attirant leurs victimes via Facebook avec la promesse de vendre du « Chocolat Dubaï » à prix imbattable, ces malfaiteurs ont réussi à orchestrer plusieurs agressions et vols violents à Alger et ses environs. L’affaire, qui a suscité une vive inquiétude parmi les citoyens, a été portée devant le tribunal correctionnel de El Harrach, où l’un des principaux accusés a comparu ce dimanche.
Le mode opératoire de cette bande était minutieusement rodé, selon le média arabophone Ennahar. Exploitant la popularité grandissante du « Chocolat Dubaï », une confiserie prisée par les consommateurs algériens, les malfaiteurs publiaient des annonces alléchantes sur Facebook. Ils ciblaient principalement des commerçants et des acheteurs venant de différentes wilayas, notamment de Sétif. Une fois appâtées, les victimes étaient dirigées vers un point de rendez-vous à Baraki, une localité située en périphérie d’Alger. Mais au lieu de conclure une simple transaction, elles se retrouvaient face à un guet-apens orchestré par des criminels armés.
L’affaire a éclaté après que plusieurs victimes ont signalé aux autorités des agressions brutales. Parmi elles, les frères « Zaydi » et « Chanfra », originaires de Sétif, qui avaient fait le déplacement en camion pour récupérer leur commande. À leur arrivée à Baraki, ils ont été violemment attaqués par six individus cagoulés, brandissant sabres et couteaux. Dépossédés de leur argent et de leurs effets personnels, ils ont néanmoins réussi à identifier l’un des assaillants : A. Yacine. Un autre individu, R. Mohamed, également reconnu par les victimes, aurait activement participé à ces attaques.
Une autre victime, F. Beyzid, résidant à Rouiba, a subi un sort similaire. Tombé dans le piège tendu par la bande, il s’est retrouvé encerclé et menacé sous la violence des armes blanches. Sa plainte a permis d’étayer le dossier d’accusation contre le gang, entraînant l’arrestation de certains suspects.
Lors de l’audience devant le tribunal de El Harrach, l’accusé principal, A. Yacine, a nié toute implication dans ces faits. Il a rejeté les accusations portées contre lui, affirmant qu’il n’avait aucun lien avec les agresseurs et qu’il ne connaissait pas les victimes. Toutefois, ses déclarations ont été contredites par un autre inculpé, R. Mohamed, qui a confirmé sa présence lors des agressions.
Le parquet, s’appuyant sur les témoignages des victimes de ce gang du « Chocolat Dubaï » à Alger et les éléments recueillis lors de l’enquête, a requis une peine exemplaire de cinq ans de prison ferme contre A. Yacine. Le magistrat a également ordonné la confiscation des biens saisis dans le cadre de cette affaire.
Ce dossier a mis en lumière les dangers croissants liés aux arnaques sur les réseaux sociaux, où des criminels exploitent la confiance des acheteurs pour les piéger. Les autorités appellent désormais à la vigilance et encouragent les citoyens à éviter les transactions douteuses, surtout lorsqu’elles impliquent des rencontres en des lieux isolés.
Le verdict final sera rendu dans les prochains jours, mais cette affaire a déjà marqué les esprits, révélant une nouvelle forme de criminalité organisée qui mêle tromperie numérique et violences physiques. Les services de sécurité poursuivent leur enquête pour identifier les autres membres du gang et éviter que ce type de crime ne se reproduise à l’avenir.
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