Alger : nouveau rebondissement sur l’affaire des 1.9 million de capsules

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Alger devient une nouvelle fois le théâtre d’une affaire aux ramifications lourdes et complexes, alors que le tribunal de Sidi M’hamed a annoncé un nouveau développement dans l’enquête autour de l’importation illicite de près de 1.900.000 capsules de type Prégabaline. L’ampleur de cette affaire secoue non seulement Alger, mais soulève aussi des inquiétudes sur la multiplication des réseaux liés au trafic de capsules, au financement du terrorisme et au blanchiment d’argent. Ce jeudi, la justice a décidé de placer un individu en détention provisoire dans le cadre de ce dossier qualifié d’extrêmement sensible par les autorités judiciaires.

L’affaire remonte à la saisie d’une quantité massive de psychotropes dans la commune d’In Amenas, située dans la wilaya d’Illizi, aux confins du sud-est algérien. Selon le communiqué émis par le Parquet de la République près le tribunal de Sidi M’hamed, la marchandise interceptée atteindrait près de 1.900.000 capsules, un chiffre qui interpelle autant par sa précision que par les implications qu’il suggère. Ces capsules de Prégabaline, un médicament connu pour ses effets sur le système nerveux central, sont détournées de leur usage médical pour alimenter un marché parallèle de plus en plus lucratif et dangereux. Ainsi, Alger, tout en étant éloignée géographiquement du point de saisie, s’impose au centre de l’attention médiatique et judiciaire par la dimension nationale de l’enquête.

À Alger, la justice poursuit donc l’examen de ce dossier qualifié d’une gravité exceptionnelle, notamment en raison de la découverte d’un lien avec le financement d’un groupe terroriste actif. Le Service central de lutte contre le terrorisme et le crime transnational organisé, appuyé par le Service régional de la police judiciaire de Ouargla, a mené l’enquête préliminaire qui a permis l’identification de trois individus impliqués dans le trafic. Un quatrième suspect a été interpellé dans la foulée, et ce dernier a été présenté le 15 mai 2025 devant le parquet de la République au niveau du service central compétent.

L’accusé, soupçonné d’avoir joué un rôle actif dans cette entreprise criminelle, fait face à un arsenal impressionnant de charges. Le parquet a en effet ouvert une instruction judiciaire pour des crimes et délits lourds : contrebande menaçant directement la santé publique et l’économie nationale, importation illégale de substances psychotropes, détention et transport en vue de la distribution de capsules au sein d’un groupe criminel organisé, financement d’un groupe terroriste, blanchiment d’argent, et usage de faux documents administratifs. Le juge d’instruction a décidé de placer immédiatement l’accusé en détention provisoire, estimant la gravité des faits et les risques de fuite ou d’entrave à la justice comme suffisamment importants pour justifier cette mesure.

L’affaire des capsules prend donc une ampleur inédite à Alger, tant par la quantité astronomique des capsules saisies que par les implications géopolitiques et sécuritaires du dossier. La présence de capsules en si grande quantité soulève des questions sur les réseaux transnationaux impliqués, la porosité des frontières et les capacités de certains groupes à utiliser ces substances comme levier économique au service de causes illicites. Alger se retrouve ainsi au cœur d’une affaire dont les ramifications dépassent les simples enjeux de santé publique pour toucher à la stabilité et à la sécurité nationale.

Dans un contexte où la lutte contre le crime transfrontalier s’intensifie, cette affaire met également en lumière les efforts conjoints des différentes institutions algériennes, depuis les services de police judiciaire régionaux jusqu’aux juridictions spécialisées d’Alger. Leur coordination semble porter ses fruits, notamment grâce à une stratégie de surveillance accrue et un traitement judiciaire rapide et rigoureux. Cette opération judiciaire d’envergure montre aussi l’importance des structures judiciaires à Alger dans le traitement des affaires liées aux capsules, particulièrement lorsqu’elles croisent les sphères du terrorisme et du crime organisé.

L’enquête se poursuit et d’autres arrestations ne sont pas exclues. Le tribunal de Sidi M’hamed à Alger demeure mobilisé, alors que de nouveaux éléments pourraient émerger. L’affaire des capsules marque donc un tournant, non seulement dans la traque des psychotropes à grande échelle, mais aussi dans la manière dont Alger entend affirmer sa détermination à lutter contre les réseaux qui menacent la santé publique, l’économie et la sécurité du pays.